Les refuges
Auteur : Jérôme Loubry
Éditeur : Le Livre de Poche (02/09/2020)
423 pages
Résumé :
Installée en Normandie depuis peu, Sandrine est priée d'aller vider la maison de sa grand-mère, une originale qui vivait seule sur une île minuscule, pas très loin de la côte. Lorsqu'elle débarque sur cette île grise et froide, Sandrine découvre une poignée d'habitants âgés organisés en quasi autarcie. Tous décrivent sa grand-mère comme une personne charmante, loin de l'image que Sandrine en a. Pourtant, l'atmosphère est étrange ici. En quelques heures, Sandrine se rend compte que les habitants cachent un secret. Quelque chose ou quelqu'un les terrifie. Mais alors pourquoi aucun d'entre eux ne quitte-t-il jamais l'île ? Qu'est-il arrivé aux enfants du camp de vacances précipitamment fermé en 1949 ?
Avis :
J'ai découvert Jérôme Loubry grâce à Elsa et à son second livre, Le douzième chapitre. Elsa avait eu un coup de cœur pour Les refuges, ainsi, je n'ai pas hésité une seconde lorsque je l'ai vu sur BePolar (que je remercie pour cette lecture). Je m'y suis plongée à l'aveugle, sans même relire le résumé. Cerise sur le gâteau, il rentre parfaitement dans le thème de mon challenge en cours : un livre qui fait froid dans le dos.
Les refuges se découpe en quatre grandes parties, qui nous font toutes remettre ce que nous avons précédemment lu en perspective.
Il va m'être extrêmement difficile de vous parler de ce livre sans trop en dévoiler, parce que la force des refuges est de nous surprendre, tout au long du récit, de nous faire voir les choses sous un angle différent, liant affaire criminelle et psychologie, rêve et réalité.
Ce livre est superbement bien pensé, construit, ficelé. Il véhicule une ambiance sombre, angoissante, prenante, légèrement horrifique par moment. J'ai passé mon temps à appréhender la suite, imaginant les pires scénarios, tous plus fous les uns que les autres. Pour finalement tomber à côté, à chaque fois, admirer le génie des balises déposées par l'auteur, arriver sur la dernière partie et me dire "ah ben oui ça avait commencé comme ça". Mais je l'avais oublié. Toute prise que j'étais par le conte habilement tissé par Jérôme Loubry. Il m'a entrainé dès le premier mot, dans son univers fait de chimères, bâti sur des légendes. Certaines images sont dures, mais l'ensemble de ce roman est un bijou.
Un joli coup de cœur dont je ne suis toujours pas remise.
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