top of page
Photo du rédacteurNadge

Là où chantent les écrevisses - Delia Owens

Là où chantent les écrevisses - Delia Owens

Auteur : Delia Owens

POINTS

Parution : Mai 2021

Note : 3,5 / 5

480 pages


Résumé éditeur :

Pendant des années, les rumeurs les plus folles ont couru sur "la Fille des marais" de Barkley Cove, une petite ville de Caroline du Nord. Pourtant, Kya n'est pas cette fille sauvage et analphabète que tous imaginent et craignent. A l'âge de dix ans, abandonnée par sa famille, elle doit apprendre à survivre seule dans le marais, devenu pour elle un refuge naturel et une protection. Sa rencontre avec Tate, un jeune homme doux et cultivé qui lui apprend à lire et à écrire, lui fait découvrir la science et la poésie, transforme la jeune fille à jamais.

Mais Tate, appelé par ses études, l'abandonne à son tour. La solitude devient si pesante que Kya ne se méfie pas assez de celui qui va bientôt croiser son chemin et lui promettre une autre vie. Lorsque l'irréparable se produit, elle ne peut plus compter que sur elle-même...

Avis lecteur :

J'avais beaucoup entendu parler de ce roman en bien (avec énormément de coups de cœur), et j'avais probablement de grandes attentes.

Je dois donc admettre une légère déception, même si c'est un très bon roman.


Les personnages dans un 1er temps : Kya "la fille des marais" est très attachante, on a envie de la prendre dans les bras et de lui dire que tout va s'arranger.

La fillette (qui va bien grandir tout au long du roman) vit de nombreuses épreuves mais possède une résilience et une force en elle qui la pousse à avancer, toujours et encore. Elle est curieuse, débrouillarde et a une volonté de tout comprendre.

Sa famille vole en éclat, au fur et à mesure des départs qui meublent son enfance, elle vit dans la pauvreté avec de faibles revenus tirés de la pêche et est rejetée par la population locale... Elle va s'enfermer dans la solitude, qui ne va être troublée que par quelques rencontres. Elle s'occupe en collectionnant les plumes des oiseaux, et en dessinant, elle a d'ailleurs un certain talent d'observation et de dessinatrice, ce qui donnera à sa vie un autre élan.

D'autres personnages gravitent autour de cette jeune fille et tentent de l'apprivoiser (ou de la manipuler), mais je préfère vous les laisser découvrir.

Mention toute particulière pour Jumping et son épouse Mabel, pour cette touche de tendresse dans un univers si froid.


Le cadre ensuite. Les descriptions m'ont plongé dans l'ambiance des années 50's, en Caroline du Nord. Je sentais l'air chaud du marais, j'entendais les libellules et le cri des goélands... c'est bluffant de réalisme et tout tend à mettre en lumière la richesse de la faune et de la flore locale!

L'auteure doit avoir de très grandes connaissances sur les animaux (les oiseaux notamment) et sur la nature en général.

La nature est le refuge de Kya, et c'est un personnage à part entière dans ce roman tant elle est omniprésente.


L'enquête policière enfin. Elle est plutôt bien ficelée et nous montre un tribunal américain à cette période, avec les préjugés de races et de conditions, sans parler des pseudos témoins qui viennent seulement pour présenter ce qu'ils pensent et non les faits. J'ai aimé les passages sur les sentiments de Kya en prison, quand elle se sentait coupé de son marais et qu'elle découvrait alors la vraie solitude, loin de son cocon protecteur.


Je note cependant quelques longueurs, malgré une jolie plume poétique. Je me suis peut être perdue dans les allers retours entre la jeunesse de Kya et l'enquête. La traduction par moment m'a également paru un peu fantaisiste voir invraisemblable (comment une si jeune enfant peut-elle vivre seule dans ce milieu à l'allure hostile).


Au final, c'est un beau roman touchant et dur à la fois, que je conseille aux personnes qui veulent se dépayser et voyager sur une terre sauvage (dans le bon sens du terme).

Un hommage à la nature et à la vie (ou à la survie).

Son père lui avait dit de nombreuses fois que la définition d'un homme, un vrai, c'était qu'il savait pleurer sans honte, qu'il pouvait lire de la poésie avec son cœur, que l'opéra touchait son âme, et qu'il savait faire ce qu'il fallait pour défendre une femme.
Vous auriez bien besoin de copines, vous aussi, ma petite, parce que l'amitié ça dure pour toujours. Pas besoin d'échanger des vœux. Une petite troupe de femmes, y'a rien de plus tendre et de plus solide sur terre.
Les yeux de Jodie étaient restés les mêmes. Les visages changent avec les épreuves de la vie, mais les yeux demeurent une fenêtre ouverte sur le passé, et elle y reconnaissait son frère.

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page