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Les rectifiants : Vesper - Cindy BERARD

Les Rectifiants : Vesper

Cindy Berard

Éditeur : autoédition (28/01/2017)


Résumé :

Observez, autour de vous, ces gens qu'’on ne remarque pas. Peut-être sont-ils là pour influencer un choix... Un mot, un geste, un regard et soudain, un nœud est modifié, changeant de même toute la Toile. L’'avenir, le votre et celui de tous ceux qui croiseront votre route, est désormais différent. Vous n'’en aurez jamais conscience, ils font leur travail parfaitement. Cependant, n’'ayez crainte ! Ils agissent pour le meilleur, et tout est calculé….








Avis :

Et voici ma deuxième lecture par le biais de SimPlement. Cette fois-ci, ce sont le résumé et la couverture, tous les deux intrigants, presque mystérieux qui m'ont intriguée. Cindy Berard (ou Maâlaoui comme on la trouve sur SimPlement) a eu la gentillesse d'accepter que je découvre son court roman.

C'est sur ma faim que je ressors de ma lecture. En effet, je suis vraiment mitigée quant à savoir ce que j'ai pensé de Vesper. Il y a du très bon mais aussi, à mon sens, pas mal de défauts.

Le principal est l'univers développé par l'auteure. Si celui-ci fait également partie du "très bon" car il semble parfaitement réfléchi, très complexe et hyper intéressant; je trouve qu'il n'est pas assez exploité. Déjà, le vocabulaire spécifique à cet univers est très présent et de nombreux termes auraient mérité une plus grande explication; un petit glossaire n'aurait pas été de trop ! Cela m'a en effet gênée sur le début de ma lecture, avec l'impression de découvrir trop de choses d'un coup; comme si le lecteur était censé tout savoir. Les quelques coquilles, certaines tournures de phrases et les changements de temps passé/présent (si j'ai bien compris, le présent est utilisé lors des missions de Vesper, probablement pour les rendre plus vivantes) ont également été des freins à ma lecture. Pour tout vous dire, je me suis presque ennuyée sur les 80/100 premières pages.

Puis, il s'est produit un quelque chose qui a titillé mon intérêt, la lecture est devenue plus fluide et j'ai eu envie d'être actrice de ma lecture plutôt que spectatrice comme je l'étais jusqu'à présent. Le problème, c'est que Vesper est un court roman qui ne fait que 180 pages et que du coup il m'a fallu la moitié du roman pour "rentrer" dedans. J'en suis presque légèrement frustrée car je me demande ce que Cindy Berard nous aurait concocté si elle avait plus développé son histoire (ce qui me semble nécessaire étant donné la complexité de son univers).

En même temps, j'ai l'impression qu'elle a voulu évoqué de nombreux sujets sur la vie : son but, ses imbrications, l'impact des décisions que l'on prend, le virtuel/réel... mais encore une fois, difficile de complétement développer avec un nombre de pages restreint. Si bien qu'à un moment on se place du point de vue d'un autre personnage (Astrée), mais je n'ai toujours pas compris pourquoi, car je m'attendais à avoir une suite, une action ou un constat de la part d'Astrée suite à ce passage. De même, les incursions dans le "monde" de Camille m'ont laissée sur ma faim. L'histoire des nœuds et des choix à faire face à ce nœud me laissait envisager une chaine d'évènements liés à ces choix, mes ceux-ci restent des allusions dans les missions de Vesper. Le personnage de Vesper n'est pas forcément attachant; c'est une bonne exécutante, qui aime réussir ce qu'elle entreprend. Physiquement très remarquable, elle se pose toutefois quelques questions sur l'organisation dont elle fait partie; notamment sous l'impulsion d'Hespéros. Pourtant, elle se contente de ce qu'elle a, préférant un "bonheur" fictif plutôt que de chercher à avoir mieux. Je n'ai pas parfaitement su la comprendre ou m'y attacher. [SPOILER] Lorsqu'elle apprend que la plupart de ses congénères sont décédés, que tout ce qu'elle connaissait a disparu; elle ne réagit pas plus que ça [/SPOILER]. Je pense que c'est le manque de sentiments apparent de Vesper qui m'a embêtée.

Par contre, j'ai beaucoup apprécié le personnage d'Hespéros. Lui se pose des questions et est prêt à prendre des risques pour trouver un sens à ce qu'il vit (à son existence ?). Il est drôle et semble toujours dynamique; je regrette de ne pas l'avoir plus vu ! Il est évoqué une liaison entre les deux personnages, terminée de l'initiative d'Hespéros; là encore j'aurai bien aimé en savoir plus !!

Que dire de la fin des rectifiants ? elle arrive très abruptement. Il commence à y avoir des mystères, des questions; et on a une réponse qui tombe subitement, sans tergiverser, presque trop facilement (un peu comme un soufflé). J'ai beaucoup aimé le choix qu'à fait Cindy Berard pour cette fin, qui correspond tellement au personnage de Vesper que nous avons pu découvrir au fil des pages. Mais d'un autre côté, si on a la réponse "principale", je suis déçue de ne pas avoir d'autres réponses (sur le rôle des jumeaux et de la Vesper septentrionale par exemple).

Un univers sous-exploité à mon sens, qui recèle pourtant un grand potentiel; une histoire qui peine à démarrer, ou dans laquelle on est trop vite propulsé; de bonnes idées mais dont j'ai eu l'impression qu'elles ne se rejoignaient pas au bout. J'ai tout de même passé un agréablement moment de lecture, une fois passée mon immersion ^^

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