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U4 . Yanis - Florence Hinckel


U4 . Yanis

Florence Hinckel

Les U4 m’attiraient depuis leur sortie, tant par la singularité de leur couverture que par leur formidable opération de communication lors de leur parution. Et aussi parce que la collaboration de quatre auteurs français m’intriguait.

J’ai donc découvert U4 aux côtés du calme et pacifique Yanis et de son chien Happy.

Alors que le virus U4 a décimé l’intégralité des moins de 15 ans et des plus de 18 ans, Yanis quitte Marseille pour se rendre au rendez-vous fixé par Khronos (grand maître d’un jeu vidéo en ligne) sur Paris. Un voyage à hauts risques puisque Yanis devra traverser la France et que son chemin sera semé d’embuches : il y aura la survie et les multiples formes qu’elle peut revêtir mais aussi la folie humaine. Sa route sera aussi émaillée de rencontres …

Au début, la personnalité de Yanis ne me plaisait pas vraiment : doux rêveur, vrai gentil et grand sensible. C’est un personnage que je pensais assez faible et fragile. Il n’avait pas l’âme d’un survivant. Et puis, au fil de son épopée, son caractère va se renforcer mais sa nature profonde restera intacte. Contre toute attente, j’ai fini par l’apprécier, le trouver fort et attachant. J’ai beaucoup aimé le découvrir et le voir évoluer.

L’écriture de Florence Hinckel est agréable et fluide. On se laisse vite emporter par son style.

J’ai regretté qu’il n’y ait pas plus de descriptions de cet univers apocalyptique, je pense qu’elles m’auraient permis de rentrer encore plus dans cette histoire. J’imagine que c’est voulu étant donné le public visé : trop de violence ou de scènes de carnage n’étaient peut-être pas adaptées aux lecteurs cibles.

En revanche, j’ai beaucoup aimé la façon qu’a Florence H. d’évoquer et de nous faire ressentir les sentiments de Yanis. Elle a su trouver les mots justes pour partager sa tristesse, sa colère mais aussi sa joie et surtout, sa bonté et ses premiers émois.

U4 . Yanis ne se contente pas d’être une histoire de survie sur fond d’apocalypse, elle véhicule un véritable message humaniste : quoi qu’il arrive, on peut et on a le devoir de rester juste et bon parce que c’est ce qui nous rend humain.

Un petit mot sur le dénouement (sans rien vous dévoilez ;) ) : je crois que j’espérais une toute fin qui ressemblait à celle-ci, avec peut-être, un final plus définitif ou bien un épilogue, quelques années plus tard.

Enfin, il reste encore des questions sans réponses (frustration !) alors je lirai sans doute U4. Koridwen. Je me demande d’ailleurs, comment Yves Grevet aura raconté les rencontres entre Koridwen et Yanis.

En bref : une histoire de survie et de vie profondément humaniste sur fond d’apocalypse.

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