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Cadrages et débordements - Marc LIEVREMONT


Cadrages et débordements

Marc Lièvremont / Pierre Ballester

Éditeur : Points (30/08/2012)

Résumé éditeur :

Au terme d'un parcours chaotique, alternant les matches superbes et les contre-performances, le XV de France a écrit l'une des plus belles pages du rugby français lors de la finale du Mondial 2011, face à des All Blacks dominés tout au long de la rencontre. Leur défaite d'un point seulement vaut bien des victoires. 18 millions de téléspectateurs ont suivi la finale malgré l'heure matinale. Fait surprenant : alors que c'est habituellement un ou plusieurs joueurs qui sortent grandis d'une telle aventure, c'est cette fois leur entraîneur, Marc Liévremont, qui a gagné les faveurs du public, notamment par son franc-parler, et par les valeurs qu'il incarne. Ses émotions, sa sincérité à fleur de peau, ses saillies verbales sont devenues cultes ("Sales gosses" pour parler des joueurs, "Tu m'emmerdes avec ta question" à un journaliste). Un parler-vrai qui détonne, dans ces temps de langue de bois. Marc Liévremont revient dans ce livre sur son parcours d'entraîneur à la tête du XV de France. Il évoquera les "secrets de fabrication" de l'équipe, parlera tactique, système de jeu, évoquera ses souvenirs "de vestiaire", reviendra sur les matches des Bleus avant et lors du Mondial. Mais c'est aussi l'homme Liévremont qui parlera dans le livre : politique, dopage, rapports humains, avec un message fort : "On peut réussir sans mentir, sans tricher, sans se dévoyer."

Avis :

C'est un livre que je veux lire depuis très longtemps. Marc Lièvremont est d'après moi un des entraîneurs du XV de France les plus emblématiques. Son franc-parler en interview, cette présence, ses petites phrases... il y a très peu d'entraîneurs pour lesquels j'ai autant de respect : il est resté là, fidèle à ses valeurs, subissant les foudres des journalistes. J'ai bien entendu suivi la Coupe du Monde 2011 en Nouvelle Zélande. En spectateur, en supporter du XV. Je voulais découvrir l'envers du décor, savoir comment Marc Lièvremont avait vécu cette folle histoire. Une coupe du monde, c'est 4 ans de préparation, un groupe à créer, et staff à assembler. Et presque autant d'entraineurs potentiels que de supporters. Et pourtant UN seul élu. Et quelle coupe du monde, en 2011, en Nouvelle Zélande, terre des fameux Blacks. Tout pour être parfait, ou pour que le rêve tourne au cauchemar (perdre d'un petit point en finale, que c'est cruel et pourtant quel match, quelle intensité). Il revient sur son parcours : sur sa nomination, lui "le petit entraineur de ProD2", sur sa composition de son staff, sur ses relations avec ses joueurs ("les sales gosses"), la presse... Près de 6 ans après, j'avais l'impression de revivre les matchs. Et étrangement, ce que j'ai le plus aimé dans cette autobiographie, c'est le dernier chapitre. Celui dans lequel Marc revient sur son enfance, sa famille (et quelle grande famille), son adolescence. On y découvre les racines de cet homme de courage, qui a toujours assumé ses opinions et défendu ce en quoi il croyait. Ce que je retiens, c'est la sincérité avec laquelle il s'exprime, sur cette belle page des Bleus. Pas de langue de bois, pas d'interdits. Merci Mr Lièvremont, dans un rugby qui perd parfois la tête, de prouver que l'on peut rester soi-même.

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