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Enterrées vivantes - Arno Strobel


Enterrées vivantes

Auteur : Arno Strobel

Éditeur : Archipoche (02/05/2018)

Résumé :

Quand elle ouvre les yeux, rien. Le noir total. Si elle essaie de bouger, elle se cogne de tous côtés. Elle se sait prise au pièce. Enfermée vivante dans une caisse en bois, d'où personne ne peut l'entendre crier. Elle se débat…

Lorsqu'elle se réveille, Eva comprend qu'elle vient de faire un cauchemar. Mais le soulagement est de courte durée : son corps porte des traces récentes de blessures, comme si elle avait réellement essayé de s'extraire d'un cercueil…

Eva ne croyait pas en Dieu. Ou plutôt elle espérait qu'Il n'existait pas, car dans le cas contraire c'était un salaud doublé d'un cynique qui prenait les êtres humains pour des marionnettes et se délectait de leurs souffrances.

Avis :

Cette histoire est carrément démente ! Mon premier Arno Strobel et j’avoue ne pas avoir été déçue ; je remercie Mylène et les éditions de l’Archipel pour cette lecture d’halloween tout de même un peu flippante.

Tout d’abord, j’ai été un peu gênée dans ma lecture par les noms des personnages (des policiers surtout, qui sont plutôt nombreux), à consonance germanique puisque le récit se déroule à Cologne. On finit par s’y faire je vous rassure ! Ce livre n’est à priori pas le premier ayant pour principal enquêteur Menkhoff puisqu’il est fait mention d’une précédente affaire ainsi que de sa séparation avec sa femme ; un petit peu frustrant ce passage puisqu’on nous parle de chose que l’on ne connait pas (sans avoir lue l’enquête en question) et qu’on a envie de savoir !

Bref, ces légers détails mis à part, nous sommes embarqués dans cette enquête, entourés de personnages pas vraiment sympathiques, qui ont tous plus ou moins quelque chose à cacher. Les chapitres sont courts et s’enchainent bien ; nous sommes principalement du point de vue de l’enquêteur et d'Eva, la jeune-femme qui fait des cauchemars, mais nous avons également droit à quelques chapitres dans la tête du tueur et d’une certaine Britta qui semble connaitre ce dernier ainsi qu’Eva. Si l’enquête côté police pédale d’abord dans la semoule, nous découvrons certains éléments du passé de Britta et d’Eva qui pourrait être liés aux meurtres sauvages.

Eva est un personnage très particulier, elle souffre de nombreuses peurs et a parfois des absences non expliquées, et cela depuis son enfance. Elle refuse par-dessus tout de consulter un psychiatre et cela semble très étrange compte tenue de ses phobies ; l’auteur aborde la peur du jugement, la sauvegarde des apparences, inculquées dès le plus jeune âge dans cette famille puissante de Cologne bien sous tous rapports. J’ai beaucoup aimé la mise en parallèle passé/futur entre les choses qui se faisaient ou s’acceptaient à l’époque et ce qui n’est plus toléré aujourd’hui ; on se rend compte, malgré tout, de l’évolution des mœurs et de l’amélioration des prises en compte de violence par exemple.

Enterrées vivantes est prenant, addictif car on cherche à comprendre (même si parfois on a envie de secouer Eva dont le comportement nous semble contre nature) et j’ai été tout bonnement soufflée par la fin que nous a concoctée Arno Strabel. Je n’aurai absolument pas pensé à cela, c’est magistral, très bien expliqué, machiavélique.

Entre secrets de famille enfoui et vengeance, Enterrées vivantes tient ses promesses !

Vous noterez en passant la superbe couverture de la version poche; qui n'a pas été sans me rappeler celle de la petite fille du phare dans le principe du visage.

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