top of page
Photo du rédacteurClem

Où se pose le cœur - Tamara McKinley


Où se pose le cœur

Auteur : Tamara McKinley

Éditeur : L'Archipel (07/11/2018)

Résumé :

Février 1941. Julie Harris, sage-femme, travaille dans le quartier de l'East End, à Londres, quand un bombardement détruit la maison dans laquelle elle a grandi, anéantissant tous les membres de sa famille, à l'exception de son neveu William, un nourrisson. Déterminée à tenir la promesse qu'elle a faite à sa sœur de protéger William jusqu'à ce que Bill, son père, rentre du front, elle accepte un poste de sage-femme à Cliffehaven, sur la côte sud-est de l'Angleterre. La famille Reilly, qui dirige la pension du Bord de Mer, la prend sous son aile. Mais bientôt, Julie apprend que Bill est porté disparu… tandis que William tombe gravement malade. À son chevet, Julie craint de perdre ce petit ange qu'elle commençait à aimer comme son propre fils.

Pourquoi diable les hommes se révélaient-ils à ce point inutiles ? […] Pour couronner le tout, il leur fallait des siècles pour se décider à faire ce qu'elle leur avait demandé de faire, et si elle osait en réclamer plus que d'habitude, on l'accusait de les harceler…

Avis :

Je remercie les Editions de l’Archipel, et particulièrement Mylène pour l’envoi de ce nouveau roman de Tamara McKinley. Une auteure que j’ai découvert cette année et dont j’ai beaucoup aimé les ouvrages lus.

Où se pose le cœur est le quatrième tome de la série La pension du bord de mer qui compte actuellement 13 volets dont 4 traduits en français. Chaque tome est indépendant et il est tout à fait possible de lire Où se pose le cœur sans avoir lu ses prédécesseurs ; ce fut d’ailleurs mon cas et je n’ai ressenti qu’un léger manque sur une situation en particulier sans avoir la certitude qu’on ait plus d’explication dans les premiers livres. Si vous le désirez, vous pouvez vous procurer les volumes 1 à 3 aux Editions de l’Archipel ou chez Archipoche.

Si j’ai globalement apprécié ma lecture d’Où se pose le cœur, j’en ressors tout de même avec un sentiment mitigé ; il s’agit du livre de Tamara McKinley que j’ai le moins apprécié jusqu’à présent. En effet, les personnages et les sentiments véhiculés par l’auteure m’ont une nouvelle fois séduite, mais j’ai trouvé quelques longueurs au récit. De plus, si les paysages de bord de mer sont plutôt plaisants, ils ne rivalisent pas les magnifiques descriptions de l’outback Australien de mes autres lectures.

Où se pose le cœur se déroule durant la seconde guerre mondiale et nous suivons le personnage de Julie, infirmière/sage-femme, issue d’un quartier pauvre de Londres. Tamara McKinley nous plonge directement au cœur de la guerre et retranscrit parfaitement l’ambiance de terreur qui sévit à Londres lors des bombardements aériens. Julie est un personnage attachant, jeune-femme vaillante, dévouée à sa famille et à ses patients, elle ne peut que toucher le lecteur et l’émouvoir à travers les évènements qu’elle va vivre. Si le récit est riche en émotions, il est plutôt calme en terme d’actions, si ce n’est les raids aériens qui rythment le quotidien des londoniens. J’ai énormément apprécié les occupants de la pension et les liens les unissant les uns aux autres, les déboires et espérances de chacun, le fait de partager des petits morceaux de leur vie et d’apprendre à les connaitre de cette manière-là, dans une situation qui renforce entre les attentions aux autres. Peggy, la logeuse de la pension, m’a particulièrement plu ; son amour des siens et son dévouement aux pensionnaire en faisant une personne admirable. Elle arrive à gérer le bien-être de tellement de personnes, tout en restant discrète et sans pour autant être envahissante. Ses locataires le lui rendent bien et l’esprit d’entraide qui habite la maison est réconfortant et fait tellement de bien au moral. J’ai eu un petit coup de cœur pour le personnage de Jim, décrit comme un coureur, mais tellement touchant et émouvant : son amour pour sa famille est évident et sa relation avec son frère ainé si triste ; Tamara McKinley sait toucher la corde sensible de bien des manières.

Ce qui m’a moins plu, et qui rend mon accueil de ce roman mitigé, c’est la narration, que j’ai par moment trouvée trop lente ; j’ai eu comme l’impression que le rythme du récit était cassé aux endroits où l’intérêt était pourtant au plus haut. De plus, j’ai été surprise par les choix faits par Tamara McKinley de ne pas éclaircir certaines situations. L’affaire Dr Michaël par exemple, m’a laissée légèrement frustrée ; si l’on devine ce qu’il s’est certainement passé, la situation reste un suspens et ne colle pas avec le caractère que l’on devinait du jeune-homme. Peut-être l’auteure revient-elle dessus dans un prochain tome, peut-être pas. De même, et c’est là que la lecture des premiers volets m’a sans doute manquée, tout le mystère qui est fait autour du passée d’Eileen et de Rosie sans jamais être explicité m’a également laissée sur ma faim.

Un très bon roman, pour les amateur de saga familiale, sur fond de seconde guerre mondiale, qui émeut et saisit mais qui ne m’a, pour ma part, pas totalement convaincue.

bottom of page