L'empereur, c'est moi - Hugo Horiot
Auteur : Hugo Horiot
Le livre de poche
Parution : Mars 2013
Note : 4/5
164 pages
Résumé éditeur :
Hugo Horiot a été un enfant autiste Asperger. Plongeant dans sa mémoire, il raconte sa souffrance d'avoir été différent, son refus de parler, son désir d'avoir voulu être un autre jusqu'à changer de nom. Au fil des chapitres, il nous entraîne avec lui. Il a quatre ans, huit ans, douze ans. Il a peur. Il se cogne à l'absurdité de la vie comme un papillon contre une lampe. Il est parfois cruel. A travers ce témoignage, il nous fait part de ce qui se passe dans la tête d'un enfant autiste extrêmement intelligent, ses obsessions, ses angoisses, son regard sur notre monde et la guerre sans merci qu'il mène contre lui-même et contre les autres.
L'autoportrait d'une justesse troublante et d'une sincérité désarmante d'un enfant en colère.
Avis lecture :
Après avoir lu (et adoré) Ma fille voulait mettre son doigt dans le nez des autres de Maxime GILLIO, j’ai voulu poursuivre mes lectures sur le sujet de l’autisme.
Dans ce livre, Hugo (qui n’aimait pas être Julien) nous livre avec émotion et surtout avec sincérité sa vie d’enfant autisme, son regard sur sa vie et son évolution, dans un monde si différent et parfois hostile pour lui.
Le regard d’un petit homme sur le quotidien parfois décalé par rapport à ses repères, son ressenti, son combat, ses colères/sa colère générale. Un monde solitaire, où il est porté par l’amour inconditionnel pour sa mère.Le style est direct, l’écriture est fluide.
Il s’agit de nombreux moments de vie (devenir grand frère, les rendez-vous à l’hôpital, l’école…).Un beau témoignage d’un enfant autisme.
Des anecdotes du quotidien poignantes et émouvantes. Il a surement fallu beaucoup de courage à l’auteur pour revivre son enfance et nous livrer des moments aussi intimes.
L’histoire d’un petit garçon qui voulait mettre la Fée Clochette dans une cage dorée…
J'aime ce chant (de la tourterelle). J'aime la tourterelle. Je l'aime tellement que l'entendre m'est insupportable. Je crie à mon tour. Tais toi, tourterelle. Cesse de me ramener à ma condition d'humain, à ma prison. Tu es libre, toi! Tu peux volet et chanter. Mois je ne peux faire ni l'un ni l'autre. Je suis enfermé dans ce corps qui lui-même est enfermé dans le monde des autres.