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C'est le cœur qui lâche en dernier - Margaret Atwood


C’est le cœur qui lâche en dernier

Margaret Atwood

Editions 1018

Editions Robert Laffont

5 /5

Cette histoire est dingue !

Voilà la phrase qui m’est venue à l’esprit à chaque fois que j’y glissais mon marque page.

Le résumé n’est que le dessus de l’iceberg, cette histoire va beaucoup plus loin que ce qu’il sous-entend. Durant ma lecture, je me suis demandée où s’arrêtait la part d’imagination de l’auteur et où commençait l’anticipation... on glisse peu à peu vers la privation de liberté volontaire, la désinformation, l’acceptation progressive de choses et d’autres. Ça a un petit côté glaçant et pervers (je vais peut-être un peu loin en utilisant des termes aussi forts, mais il y a de ça).

Au-delà de l’histoire, la psychologie des personnages est travaillée. On suit leurs pensées, leur réactions et ça sonne juste même si parfois ça paraît fou. Leur personnalité évolue au fil de l’histoire et on découvre progressivement qu’ils sont moins lisses qu’il n’y parait.

Le rythme n’est pas particulièrement soutenu mais MH maîtrise l’art du suspens et des fins de chapitre qui nous laisse sur notre faim, tant et si bien que j’avais du mal à suspendre ma lecture. J’avais envie de découvrir la suite, de lire ce qui attendait nos pauvres personnages. Et l’histoire prend systématiquement une direction inattendue, ou du moins que personnellement je n’étais pas capable d’anticiper.

La fin est très particulière et machiavélique, mais elle est parfaite.

Il y a bien entendu quelques détails moins réalistes, des choses qui ne sont pas expliquées et que j’ai trouvées plus ou moins cohérentes. Néanmoins ce livre est un coup de cœur. Il m’a tenu en haleine d’un bout à l’autre et j’ai aimé son intrigue et la façon dont elle était développée.

Il y a déjà quelques temps que j'ai posté cet avis sur Instagram… Beaucoup de monde m'a contactée à son sujet. Atwood est un nom qui renvoie forcément à La servante écarlate. Personne n'est passé à côté du phénomène, tandis que ce roman-ci est beaucoup plus récent (2013, il me semble) et bien moins connu. Quoi qu'il en soit, j'ai, depuis, eu pas mal de retours de personnes l'ayant lu et il semble que ce roman divise. S'il a été un réel coup de cœur pour moi et pour d'autres, certaines personnes n'ont pas accroché. Je dois reconnaitre que ce roman peut être déstabilisant et si cela m'a séduite, ça en a perturbé plus d'un.

En bref : un roman dystopique machiavélique et brillamment imaginé ! A lire !!

Résumé : Stan et Charmaine ont été touchés de plein fouet par la crise économique qui consume les États-Unis. Tous deux survivent grâce aux maigres pourboires que gagne Charmaine dans un bar sordide et se voient contraints de loger dans leur voiture... Aussi, lorsqu'ils découvrent à la télévision une publicité pour une ville qui leur promet un toit au-dessus de leurs têtes, ils signent sans réfléchir : ils n'ont plus rien à perdre. À Consilience, chacun a un travail, avec la satisfaction d'œuvrer pour la communauté, et une maison. Un mois sur deux. Le reste du temps, les habitants le passent en prison... où ils sont également logés et nourris ! Le bonheur. Mais le système veut que pendant leur absence, un autre couple s'installe chez eux avant d'être incarcéré à son tour. Et Stan tombe bientôt sur un mot qui va le rendre fou de désir pour celle qui se glisse entre ses draps quand lui n'y est pas : " Je suis affamée de toi. "

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