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Okami-Hime - Clémence Godefroy


Les héritiers d'Higashi

Okami-Hime

Auteur : Clémence Godefroy

Éditeur : Editions du chat noir (03/04/2019)


Résumé :

Il y a bien longtemps à Higashi, les différentes lignées de bakemono, ces humains porteurs d'esprits animaux et dotés de pouvoirs incroyables, vivaient en harmonie. Mais la guerre les a décimés, et depuis un siècle le clan Odai et les descendants des renards règnent sans partage sur l'archipel, reléguant les autres bakemono aux brumes du passé.

Ayané, jeune disciple de l'Ordre de la Main Pure, se soucie bien peu de ces légendes. Pleine d'énergie mais peu disciplinée, elle aimerait surtout faire ses preuves au combat. Jusqu'au jour où ses supérieures lui assignent une mission très spéciale : partir au service d'un clan prestigieux dans le nord du pays et veiller sur leur hôte, Numié Dayut, une princesse exilée qui cache un lourd secret.


Avis :

J'ai craqué sur Les héritiers d’Higashi grâce à sa sublime couverture, je l’avoue ! Mais aussi parce que j’avais déjà lu un ouvrage de la collection Neko aux éditions du chat noir et que j’avais beaucoup aimé. Qu’on se le dise, celui-ci et l’autre n’ont rien en commun mais c’est un critère comme un autre. En plus, l’auteure porte le même prénom que moi ^^

Lorsque j’ai refermé Okami-Hime (ce premier tome donc), je me suis dit « je veux la suite ! ». Malheureusement pour moi, je ne sais pas trop pour quand elle est prévue (à priori au printemps prochain). J’ai eu un gros coup de cœur pour l’univers de Clémence Godefroy, ses personnages et la complexité de son intrigue. Cet avis va sans doute être très dur à écrire car je ne sais vraiment pas comment exprimer au plus juste mes impressions de lecture et ne pas spoiler ; il sera donc plutôt bref je pense et il vous faudra le lire pour vous faire votre propre opinion. Ceci dit, si vous aimez la fantasy, les personnages atypiques et charismatiques et les intriques complexes mêlant jeu de pouvoir et secrets, n’hésitez même pas une seconde.

L’univers imaginé par Clémence, sur fond de mythologie japonaise (dans laquelle je suis totalement novice), est extrêmement riche et passionnant. Les noms à consonance asiatique sont très nombreux mais l’auteure arrive à décrire clairement les différents clans et leurs particularités. Je suis assez rarement revenue en arrière pour vérifier un détail sur un nom ou un genre. Un petit lexique aurait pu être un plus mais le lecteur tout profane qu’il soit devrait pourvoir s’en sortir sans ^^ Je me suis étonnée moi-même en m’y retrouvant sans souci entre les différents esprits animaux. Bref. Un univers bien développé, avec une Histoire qui s’étale sur plusieurs générations et un vocabulaire spécialisé à portée du commun des mortels.

Je ne sais pas trop comment décrire les personnages, ils dégagent tous quelque chose et Clémence Godefroy nous les dévoile petit à petit, ce qui les rends tous un peu mystérieux. Les chapitres alternent entre Ayané, une disciple humaine de la Main Pure, et Yuriko, une bakemono descendante de l’esprit du chat. J’ai clairement ressenti la frustration à chaque changement de point de vue, les deux femmes évoluant dans des sphères différentes, regrettant de quitter une intrigue pour en retrouver une autre. L’intérêt du récit s’en trouve accru car les chemins vont finir par se rejoindre et nous allons finir par comprendre où veut nous mener l’auteure. J’ai adoré certains personnages, ai ressenti de la répulsion pour d’autres (au même titre que Yuriko) et suis impatiente de découvrir comment sont évoluer les choses.

Dans Okami-Hime, il y a ce que l’on nous cache (et cache au peuple d’Higashi) et ce qui se révèle au fil des rencontres car la vérité finit toujours pas se connaitre. Quelque chose est en marche, Yuriko le sent tout au long du roman et, nous découvrons enfin de quoi il retourne sur la fin. La boucle est bouclée lorsque nous retrouvons, dans l’épilogue, les personnages du prologue, qui vont se joindre à l’équipée en formation. Alors que nous prenons conscience que les choses risquent de bouger à Higashi, une seule chose importe : on en veut encore. Car si l’on pouvait trouver un défaut au roman de Clémence Godefroy, ce serait celui d’être trop court.


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