Les hauts et les bas de Valeria
Auteur : Elísabet Benavent
Éditeur : L'Archipel (13/11/2019)
Résumé :
Bien qu'elle ait Victor dans la peau,
Valeria rêve d'une vraie relation de couple.
~♡~
Valéria et ses amies de toujours, Lola, Carmen
et Nerea, s'envolent pour Amsterdam.
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Lola joue les cougars !
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Carmen va bientôt se marier.
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Et, incroyable, Nerea se lâche enfin...
~♡~
Valeria connait des hauts et des bas.
Mais elle est toujours unique.
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Comme toi !
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Plus que jamais unies et inséparables, Valeria et ses amies se racontent tout. Vraiment tout. Surtout leurs histoires de coeur. Toujours aussi trépidantes et pleines d'imprévu...
L'amour ? Je ne crois pas à l'amour. Plus exactement, ce n'est pas pour moi, point final. C'est comme gagner au loto. Tu sais que ça peut arriver, mais toi, tu peux jouer tous les jours, tu ne gagneras jamais.
Avis :
Nous voici déjà à l’avant-dernier tome de la saga à succès d’Elisabet Benavent, qui, pour mémoire, va être adaptée sur Netflix dès l’an prochain. Si j’ai vraiment adoré le premier tome qui avait, selon moi, un parfum de réalité (on aurait pu se retrouver nous-même dans le livre même si, je vous l’accorde, les gars ont un peu tous l’air de top models), j’avais un peu moins accroché avec le second tome, dans lequel je me suis complètement détachée de l’héroïne indécise, regrettant de ne pas avoir plus de passages consacrés au reste de la bande.
Avec Les hauts et les bas de Valeria, titre que je trouve plutôt sympa puisqu’on peut comprendre, au choix, émotionnellement ou fringuement parlant, ce qui colle bien avec nos personnages fashion victim ! C’est également ma couverture préférée, elle se démarque des autres et à première vue fait un peu moins « femme fatale », mais je la trouve vraiment chouette. Bref, avec ce troisième opus, j’ai eu un nouvel élan d’amour pour la saga ; il y a du très bon et du moins bon, mais j’ai retrouvé cet esprit de camaraderie entre cette bande de filles attachante et le récit est un peu moins centré sur Valeria.
Le moins bon, c’est qu’il y a encore trop de sexe ou d'allusions sexuelles pour moi, parfois c'est lourd même presque vulgaire ou caricatural. De plus, Valeria est encore assez inconstante, tiraillée entre son amour pour Victor, qui ne colle pas à ce qu’elle attend, et son envie de vivre sa vie. J’avoue être plutôt team Victor que team Valeria, car si le beau gosse a certain torts, Valeria est vraiment une fille qui aime les drames. J’ai toujours autant de mal à la comprendre ; son histoire avec Victor ressemble à s’y méprendre à une tragédie et l’on ne peut s’empêcher de poser la question : est-il possible de s'aimer trop pour s'aimer bien ? Certes, elle souhaite vivre selon ses propres désirs et être maître de son destin, mais dans toute vie à deux, il y a des concessions à faire je pense, surtout si l’on souhaite que cela fonctionne sur le long terme. Cependant, on peut comprendre qu’elle n’ait plus vraiment foi dans les hommes et qu’elle n’arrive pas à faire confiance à Victor. Malgré ses airs de femme fatale (dont elle n’est vraiment pas consciente) qui met tous les hommes à ses pieds sans vraiment lever le petit doigt, Valeria est plutôt une personne naïve, qui ne voit pas (ou ne comprend pas) les intentions des autres, en partie, probablement parce qu’elle ne croit pas en elle. C’est aussi ce qui fait son charme mais vous verrez que le gouffre est profond entre cette image et celle qu’elle va nous donner dans ce tome.
Le très bon, ce sont les moments entre filles, les discussions à bâton rompu avec, toujours, cette touche d’humour, les passages sur les copines et l’avalanche de sentiments, surtout sur la fin. On connait enfin la vérité sur Adrian (c'est un des petits points qui m'avait frustrée de ne pas savoir avec exactitude quels étaient ses torts, Valeria ayant tendance à se faire des films). Le gros point fort d’Elisabet Benavent, c’est de nous entraîner, malgré les petits défauts, avec grande facilité dans la vie de ses personnages. Son écriture est fluide, les dialogues coulent tous seuls et le fait que l’on soit en train de lire le roman écrit par Valeria ajoute une petit touche d’originalité.
On ne va pas se mentir, l’histoire de nos quatre trentenaire a quelque chose d’addictif, parce qu’on s’attache forcément à elles, qui nous rappellent (ou pas) quelqu’un qu’on connait. On voit Carmen, Nerea et Lola trouver leur voie et goûter enfin au bonheur avec grand plaisir. Les passages qui leur sont consacrés sont, ici, un peu plus nombreux et Lola et Nerea vont vraiment nous surprendre, déviant de l’image que l’on avait d’elles, sans forcément s’en rendre compte et presque malgré elles. Elles vont se rendre compte, l’une comme l’autre, qu’il faut laisser faire les choses et arrêter de toujours vouloir tout contrôler. La vie s’est une suite d’émotions et les émotions ne se contrôlent pas ! J’ai trouvé la Lola grande gueule vraiment très touchante et j’ai beaucoup aimé l’homme qui fait irruption dans sa vie, lui permettant de grandir un peu ! Ils sont vraiment trop mignons tous les deux. J’ai également été très touchée par la passion qui unit Valeria et Victor. Même si Valeria en fait des caisses et a tendance a toujours tout tourner au drame, on sent l’alchimie qui existe entre les deux jeune-gens et on se demande vraiment pourquoi ça ne fonctionne pas. La petite cerise sur le gâteau aussi, c’est que même si Victor n’est pas très présent (hormis dans la tête de Valeria) dans ce tome, on a droit à quelques chapitres de son point de vue ET quelques petites confidences qu’il a faites à Lola. C’est une vraie tête de mule qui souffre et représente totalement le cliché masculin : ne pas parler de ses sentiments et serrer les dents « parce que les hommes ne parlent pas de ses choses-là ». Il en est touchant en quelque sorte. La prise de conscience est à la fois lente et brutale chez lui, il réalise un énorme travail sur lui-même, sur l’impact de certains choses dans sa vie et les changements à apporter. Non non, je ne suis pas du TOUT fan de Victor.
Je terminerai en vous parlant d’un nouveau personnage : Bruno. C’est est un homme charmant, intelligent et posé, il a un humour grinçant, pas la langue dans sa poche et se rapproche beaucoup de Valeria ; en tant qu’écrivain, il a beaucoup de choses en commun avec elle et comprend ce qu’elle traverse dans sa vie professionnelle. Sa maturité m’a énormément surprise sur la fin, tranchant un peu avec l’image de garnement qu’il renvoie, et me faisant l’apprécier d’avantage. Mais ce n'est pas Victor…
Ce tome m’a tout de même mis les nerfs en pelote (surtout Valeria). Plus qu’un tome pour connaitre le fin mot de l’histoire. Happy end ou pas ? et surtout pour qui ?
Pour moi, le premier reste pour le moment le meilleur mais je suis ravie de continuer à suivre Lola, Nerea, Carmen et Valeria dans leur vie trépidante parce que, quelque part, j’ai un peu l’impression de faire partie de la bande.
Au début, nous avions pensé aller à l'hôtel, mais Lola avait trouvé une sorte de résidence universitaire où on pouvait soi-disant louer une chambre pour quatre. En réalité, je pense qu'elle était pour deux. A vrai dire, nous savions que c'était une chambre pour deux, mais le prix était parfait pour quatre.
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Les femmes finissent toujours par sortir un truc auquel les hommes ne savent pas quoi répondre. Parce que si je te dis que ça te va super bien, tu penseras que je te trouve grosse. Mais si je réponds que c'est complètement faux, tu croiras que je raconte des conneries. Alors je vais me contenter de répéter que oui, tu me rappelles vraiment Clara Alonso. Et pour les vingt kilos, tu exagères, tu le sais parfaitement.