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BELHAZAR - Jérôme Chantreau

BELHAZAR - Jérôme Chantreau


Auteur : Jérôme Chantreau

Phébus

Parution : Aout 2021

Note : 3,5 / 5

313 pages



Résumé éditeur :

Février 2013 : Bélhazar, un jeune homme sans histoire, décède lors d'un contrôle de police.

Accident? Bavure ? Suicide, comme l'avance le rapport officiel ? L'affaire en reste là. Passée sous silence, elle tombe dans l'oubli. Jusqu'à ce que Jérôme Chantreau décide de mener l'enquête. Professeur de français et de latin, il avait eu pour élève le jeune Bélhazar. L'auteur se plonge dans le passé, interroge les souvenirs. Mais se heurte à la malédiction qui semble entourer ce drame. Que s'est-il vraiment passé ce soir d'hiver ? Et par-dessus tout, qui était Bélhazar ? Adolescent hypnotique ? Artiste précoce ? Dandy poète laissant derrière lui un jeu de piste digne d'Alice au pays des merveilles ?

Jérôme Chantreau écrit contre l'oubli, et pour la vérité. Le crime est-il vraiment là où l'on croit ? Les faits sont réels, mais ils ne disent pas le vrai. Pour comprendre enfin, l'histoire de Bélhazar exige une mise à nu totale : celle de l'auteur. Son engagement inconditionnel emporte le lecteur dans un labyrinthe d'indices et d'émotions.



Avis lecteur :

Une histoire vraie, sur fond d'intrigue : accident ou suicide.

J'appréhendais un peu le côté inspiré de faits réels, compte tenu du sujet. L'auteur a été le professeur de français de ce jeune homme, enfant prometteur, il a décidé de lui rendre hommage, avec l'accord de ses parents. Il fouille alors sa mémoire, ses souvenirs personnels et ceux des personnes l'ayant connu, fait des recherches et ne se doute pas du chemin qu'il va alors parcourir. Il y a comme un jeu du chat et de la souris entre le professeur et son ancien élève, avec une immersion dans un monde parallèle, à la façon d'Alice aux pays des Merveilles. Une sorte de malédiction entour cette affaire, ce qui donne un côté un peu inquiètant.


Suite à un contrôle de police qui tourne mal, Belhazar est tué d'une balle dans la tête, la thèse retenue est le suicide (il avait une arme sur lui, lui le passionné d'armes à feu), mais sa mère n'y croit. Et le doute va s'immiscer dans l'esprit de l'auteur aussi, qui va chercher à dénouer le vrai du faux.


J'admets que la plume est fluide, délicate et presque onirique, mais je me suis perdue par moment, dans trop de descriptions. J'ai aimé la façon de peindre Belhazar, enfant hors du temps, perdu dans son univers ou dans son monde chimérique.

Au final, ce texte est totalement singulier. Certes l'histoire est originale (ressusciter - si on peut dire - un jeune homme soit disant suicidé) mais la plume et la façon d'amener l'histoire est atypique, entre réalité et rêve. Un récit tragique pour ce portrait d'un adolescent hors norme, différent et sauvage.

Etrangement, l'envie de se moquer était contredite par un sentiment d'admiration pour ce petit bonhomme qui avançait à découvert, habillé à la façon dont son cœur lui dictait, confiant, non pas en lui-même, ce qui était à la portée de n'importe quel petit cochon mal élevé, mais en les autres, ce qui est l'apanage des saints et des fous.
Je savais qu'il était intelligent, et qu'à l'aune d'une classe de cinquième, il pouvait passer pour un érudit, mais aussi qu'au fil des années son échec scolaire serait plus patent. L'Ecole vous fait payer votre avance plus cher encore que votre retard.

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