Celle qui brûle
Auteur : Paula Hawkins Editeur : POCKET (01/09/2022) 416 pages
Résumé :
Jusqu'où sont-elles prêtes à aller pour obtenir réparation ? Londres. Trois femmes sont frappées de plein fouet par l'assassinat d'un jeune homme à bord de sa péniche. Carla, sa tante. Miriam, sa voisine, qui a découvert le corps. Et Laura, avec qui la victime a passé sa dernière nuit. Si elles ne se connaissent pas, ces trois femmes ont un point en commun : chacune a été victime d'une injustice qui a gâché sa vie. Chacune couve une colère qui ne demande qu'à exploser. L'une d'entre elles aurait-elle commis l'irrémédiable pour réparer les torts qu'elle a subis ?
Avis :
J'ai lu le premier roman de l'auteure, La fille du train, qui a été adapté en film, il y a quelques temps. L'intrigue était plutôt bien construite mais m'avait laissée sur une impression mitigée. En découvrant Celle qui brûle, j'ai pu constater que Paula Hawkins avait un don pour donner vie à des personnages plutôt antipathiques. C'est un point commun entre ces deux romans.
Celle qui brûle est assez addictif en son genre : des chapitres courts et plutôt rythmés, le personnage de Laura qui attire le mauvais œil à tel point qu'on se demande si quelque chose de bien peut lui arriver, des apparences souvent trompeuses et une sombre histoire passée. Paula Hawkins nous livre un récit dramatique au cours duquel nous découvrons le passé de trois femmes totalement différentes. Laura, délaissée par sa mère et dénigrée par sa belle-mère, dont le comportement découle de ce qu'elle a vécu enfant et qui, est en perpétuelle recherche d'attention. Miriam, au physique ingrat, qui a survécu à un évènement traumatique pour se retrouver exploitée par les autres. Carla, cette femme bien sous tous rapports, qui a traversé un deuil terrible dont elle n'est pas encore remise. Des femmes dont nous percevons les sombres facettes et les secrets.
Une question se pose : qui est le tueur ? Si tout semble accuser l'une des femmes, la vérité n'est pas forcément là où on l'attend. La lecture est fluide, entre certains chapitres s'intercalent des extraits d'un roman policier : Celle qui fuit. Ces passages révèlent des liens entre les personnages et attisent l'intérêt du lecteur.
Paula Hawkins joue beaucoup sur les apparences, sur la fatalité qui frappe sans distinction. Elle se focalise sur la noirceur humaine, créant des personnages presque froids, souvent autocentrés. C'est une impression d'individualisme qui se dégage de ce roman; quelques "bons" sentiments tentent de percer, comme l'amour ou l'entraide, mais ils sont vite chassés par le côté plus noir de l'esprit humain.
Ici, les personnages principaux sont des femmes, mais des hommes gravitent autour et ont un rôle à jouer. Le premier, ce jeune-homme assassiné et dont la police chercher à identifier le meurtrier. Une enquête qui n'est pas au centre de l'intrigue mais dont l'issue est plutôt originale voie surprenante. Elle ne manquera pas de soulever des interrogations, de laisser le doute planer sur la véracités de certains faits...
Au final, je ne sais pas dire si j'ai aimé ou non. En tout cas, j'ai été dérangée par le comportement des personnages, tenue en haleine entre les mensonges et demi-vérités et j'ai succombé à l'envie de vouloir absolument savoir ce qui allait arriver au prochain chapitre... tout en redoutant le pire.
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