Fenêtre sur la peur
Auteur : Dean Koontz Editeur : ARCHIPOCHE (02/02/2023)
550 pages
Résumé :
Un jeune cinéaste visionnaire servant de proie lors d'une chasse d'un nouveau genre organisée dans le ranch d'un milliardaire… Un hacker de génie qui s'infiltre dans les bases de données des officines gouvernementales pour collecter des informations ultrasensibles… Un patron de la mafia de Las Vegas et un tueur psychopathe à la recherche d'un garçonnet pour l'éliminer… Sa mère, Jane Hawk, ex-agente du FBI devenue la fugitive la plus traquée du pays, est déterminée comme jamais à venger la mort de son mari et à déjouer le complot du milliardaire qui finance des recherches génétiques illégales pour contrôler les cerveaux… Jane Hawk semble désormais à portée de sa cible. Jusqu'à l'atteindre enfin ?
Avis :
Cinquième et dernier tome de la saga Jane Hawk. L'une des sorties 2023 que j'attendais le plus ! Voici la conclusion de la série de Dean Koontz, toujours aussi addictive.
Un final à la hauteur de la série malgré un dénouement que l'on pourrait trouver un peu rapide après tous les développements fait par l'auteur jusqu'ici. Pourquoi changer une recette qui marche ? On prend les mêmes et on recommence !
1 - Une femme hyper badass qui pourrait même faire grincer des dents tant elle semble parfaite en tous points, mais qui dégage une telle humanité et sens de la justice qu'on ne peut que l'aimer. Associated Press annonce "Jane Hawk est sans doute le personnage le plus intéressant que Koontz ait jamais créé" en couverture; ça donne la couleur !
2 - Un duo de super vilains sans limites aucunes et totalement dépourvus d'empathie. Plus le même ici, mais un nouveau binôme tout aussi marquant et en décalage. Notamment ce Mustafa qui voudrait prendre un nom plus américain, rêve de vivre dans une ville de série télé et ne pense qu'à son look lorsqu'il pourra enfin s'y établir, faisant passer les actes de torture pour une pratique normale.
3 - Des chapitres ultra courts qui accentuent l'urgence de la course contre la montre engagée.
4 - Des innocents qui se retrouvent impuissants face à la menace Arcadienne et illustrent à merveille les atrocités commises au nom de cette révolution.
5 - L'innocence de Travis, le fils de Jane, pris pour cible par les puissants, et désormais accompagné de Cornell, ce personnage autiste qui renforce le sentiment de pureté associé au jeune garçon.
Dean Koontz décrit les déviances de l'Homme sans aucun tabou, imaginant le pire. C'en est toujours aussi saisissant, brutal et ça retourne parfois l'estomac. Certaines situations peuvent paraitre "irréelles" ou tirées par les cheveux : comment Jane arrive-t-elle à échapper à une telle armada ? Mais elle véhicule un espoir auquel on ne veut pas renoncer et toutes ses méthodes sont clairement exposées. Il y a sans doute aussi une part de chance; mais n'est ce pas également le cas dans la vraie vie ?
Petites nouveautés dans ce tome, qui apportent un nouveau souffle à une intrigue en bout de courses:
1 - Jane se trouve un allié inattendu qui va être d'une aide précieuse. En clair, sans lui, pas sûre que la fin ait été la même. Leur cohabitation et l'évolution de leur relation est prenante.
2 - On rencontre enfin l'instigateur de la révolution Arcadienne ainsi qu'une partie de son histoire et croyez moi, c'est sacrément tordu !
Deux éléments diablement efficaces !
Un épilogue clôture ce récit de science-fiction (futuriste?), nous laissant entrevoir ce que sont devenus les personnages et comment évolue la situation. Tout est brillant, reposant sur un personnage hors du commun.
Des rappels constants aux précédents volets permettent au lecteur qui ne les aurait pas lus, ou pour qui tout n'est plus tout frais, de comprendre tout ce qui se déroule dans Fenêtre sur la peur.
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