Il faut flinguer Ramirez
Auteur : Nicolas Petrimaux
Editeur : GLÉNAT (30/05/2018)
144 pages
Résumé :
Et si derrière la légende du pire assassin mexicain… se cachait le meilleur expert en aspirateurs que le monde ait jamais connu ! Jacques Ramirez est un quadragénaire muet travaillant pour une célèbre marque d'électroménager. Suite à une rencontre inattendue, il devient la cible d'un dangereux cartel mexicain bien décidé à lui faire la peau… Un thriller loufoque survitaminé rendant hommage aux films d'action des années 80 : Il faut flinguer Ramirez vous plongera au cœur de l'Arizona dans une chasse à l'homme explosive et riche en moustaches.
Avis :
Vous ne le savez peut-être pas, mais la bande-dessinée n'est pas mon genre de lecture de prédilection. Principalement parce que le format assez court (au même titre que la nouvelle) ne me permet pas toujours de vraiment m'immerger dans l'univers. J’ai lu Il faut flinguer Ramirez dans le cadre du prix roman CSE Arquus organisé par mon entreprise. On est sur un chouette format puisqu’il fait 150 pages environ, ce qui promet un contenu plus détaillé qu’une BD « classique » et mes collègues m'ont vendu du rêve puisque les avis sur ce premier tome sont super bons ! Je m’y suis donc plongée avec de grosses attentes et j’avoue que j’ai totalement été séduite par Jacques Ramirez.
Les dessins aux tons chauds et l’intrigue posent une ambiance seventies, sur fond de mafia et d’aspirateur. Ce premier opus est divisé en trois parties et nous offre des flash-backs qui nous permettent de situer Ramirez dans l’organisation. Le lecteur navigue donc entre deux époques, découvre les liens entre les différents malfrats et ne peut s’empêcher d’avoir des doutes quant à la réelle identité de Jacques Ramirez, ce réparateur d’aspirateurs muet et serviable, que tout le monde semble apprécier. Entre concours de circonstances et conscience professionnelle, les apparences semblent contre Ramirez ; la police, tout comme la mafia, sont de cet avis ! A cette quête de vengeance s’ajoute un second fil narratif : la cavale de deux femmes fatales, à priori actrices de cinéma, et aux airs de Thelma et Louise.
Lire Il faut flinguer Ramirez, c’est un peu regarder un épisode de série palpitant ; on se questionne beaucoup, on voit défiler les images sans forcément anticiper la suite, on a envie d’en découvrir plus sur Jacques Ramirez et son passé. Les dessins sont vivants, on trouve de l’humour, des clins d’œil et aussi des pages de pub ! Nicolas Petrimaux s’est lâché sur les pages de publicité où tout est dans le détail et qui renforcent la caricature de la société de consommation, déjà mise à mal par l’attente frénétique du nouvel aspirateur révolutionnaire.
Une BD qui coche tout mes critères et laisse assez de points en suspens pour donner envie de commencer directement le tome 2 (c’est d’ailleurs ce que j’ai fait afin de vérifier une hypothèse). Il parait que le second volet fait encore plus fort (dixit mes collègues), je vous en parle bientôt, mais l’attente jusqu’au troisième (et dernier ?) opus en fin d’année risque d’être longue.
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