Les héritiers d'Higashi - 3
Inari-Sama
Auteur : Clémence Godefroy
Éditeur : EDITIONS DU CHAT NOIR (25/08/2021)
220 pages
Résumé :
Les événements se sont précipités depuis l'embrasement du palais des Mille Flammes. Petit à petit, Yin Daisen n'hésite plus à révéler ni son vrai visage ni ses ambitions. D'ailleurs, elle ne semble pas étrangère à la menace qui pèse sur tous les bakemono, une arme redoutable se nourrissant de leur énergie vitale pour apporter la mort et la destruction, dans le seul but d'accomplir un terrible dessein : obtenir le contrôle total d'Higashi.
Le temps presse pour les forces rebelles, éclatées dans le pays pour grossir leurs rangs et fédérer un maximum d'alliés. Numié parviendra-t-elle à convaincre son peuple, isolé dans les Monts Shiro et hostile à tout contact avec l'extérieur, à prendre part au conflit ? Ayané comprendra-t-elle enfin le secret de ses origines et la façon de canaliser le pouvoir dévastateur qui l'habite ? Loin dans les îles de la Mer du Sud, les échos d'un monde invisible lui parviennent…
Tant de destins incertains dont dépend la survie d'Higashi, berceau des bakemono, voués, si Yin Daisen parvient à ses fins, à tous disparaître.
Nous sommes tous hantés par nos souvenirs, n'est-ce pas ? dit Bunjiro. La mémoire est à la fois le bien le plus précieux et la source de tous les tourments.
Avis :
C'est avec ce troisième tome que s'achève la saga des héritiers d'Higashi pour laquelle j'avais eu un coup de cœur pour la plume de l'auteure et l'univers inspiré de la mythologie japonaise qui est passionnant.
Autant j'avais lu un résumé détaillé du premier opus avant de me lancer dans le second, autant j'ai été agréablement surprise de ne pas avoir de difficultés à reprendre le cours de l'intrigue avec Inari-Sama. Si le glossaire de fin, répertoriant les grandes familles de bakemonos et les personnages principaux a été utile, j'avais conservé une vision assez précise des intérêts en cours.
Alors que différents groupes de personnages se sont formés, les chapitres leur sont consacrés tour à tour. Cela n'est pas sans créer une certaine frustration au moment de laisser un groupe de côté pour reprendre un autre des fils de l'histoire. Cela génère également une certaine addiction puisque nous avons hâte de découvrir la manière dont les différentes situations vont évoluer. Clémence Godefroy tisse sa toile, telle une jorogumo, et le lecteur n'a aucune chance d'en réchapper. Force est de constater que ce fut efficace sur moi : j'ai dévoré la seconde partie du roman, en soirée, repoussant l'heure du coucher jusqu'à atteindre le mot fin (chose qui ne m'était pas arrivée depuis un certain temps).
Clémence Godefroy ne s'attarde pas réellement sur les personnages, qui sont trop nombreux pour cela et que nous avons découverts au fur et à mesure de leur implication dans l'aventure; par contre, elle continue de tisser les nœuds d'une quête dont on perçoit difficilement les limites. En effet, il semblerait que les acteurs et les répercussions dépassent les frontières d'Higashi. La preuve en est avec Zhu que nous avons déjà croisé dans le second tome, ou encore ce personnage omniscient qui approche Yuriko.
Je ne sais pas si cette partie du récit est destinée à ouvrir l'univers sur un prochain roman ou non mais je l'ai trouvé assez survolée, restant au second plan. On s'attend à quelque chose de gros mais, à la manière d'un soufflé, tout retombe.
Ce dernier volet n'échappe pas à la règle des précédent en terme de packaging : la couverture est toujours aussi belle. Elle renferme une conclusion plutôt satisfaisante, qui nous permet d'apporter des réponses aux quelques questions qui pouvaient nous rester.
Si vous souhaitez en savoir plus sur l'accessibilité de l'univers et l'intrigue, n'hésitez pas à consulter mes avis sur Okami-Hime et Bakemono-San dans lesquels j'entre sans doute un peu plus dans les détails.
Une trilogie dépaysante, envoutante qui permet une immersion dans un univers mythologique fascinant. Les personnages sont atypiques et attachants, et on aurait envie d'en apprendre encore plus à leur sujet. C'est d'ailleurs mon seul petit bémol : une impression de pas assez.
Kommentare