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Juste derrière moi - Lisa Gardner

Juste derrière moi

Lisa Gardner

Éditions Albin Michel

Attention, thriller hautement addictif !

Ouvrir ce livre, c’est recevoir un uppercut dans l’estomac dès le prologue. C’est s’attaquer au premier chapitre, encore un peu sonné et se prendre une claque derrière la tête. C’est chuter dans l’histoire et rouler bouler jusqu’à la fin.

Lisa Gardner, en conteuse hors paire, sait nous propulser dans ses thrillers en quelques mots et surtout, elle sait conserver notre attention sur la longueur et insuffler une humanité palpable à ses personnages.

Elle nous entraîne dans une redoutable chasse à l’homme, tant physique que psychologique. Elle maîtrise son sujet d’un point de vue technique (ce qu’elle explique sur les armes, les techniques de pistage, de profilage, etc.) et formel (construction de l’histoire, maintien du suspens. dois-je revenir sur ses qualités de conteuse ?!)

Chez Lisa Gardner, on ne sombre pas dans le noir ou l’ultra violence. Mais on a à faire à une redoutable histoire. Celle d’un frère et d’une sœur qui ont survécu au pire, puis qui ont grandit séparés et ballotés de foyers en familles d’accueil.

Une enfance malmenée loin l’un de l’autre qui pèse sur leurs frêles épaules, jusqu’à ce terrible jour où tout dérape pour Telly, le grand frère.

Pourquoi Telly a-t-il basculé dans cette folie ? Qui est vraiment ce tueur à la chaîne ? Et pourquoi ai-je été incapable de le détester ou de réprimer de l’empathie à son égard ?

J’ai aimé cette histoire de fratrie meurtrie. Il y a tant d’humanité entre ces pages, que l’on peut se glisser dans la tête de chaque personnage et que l’on doute de tout. Et même si on peut sentir certaines choses arriver, le dénouement apporte son lot de surprises.

Une fois de plus, Lisa Gardner m’a happée dans son histoire. Comme je l’écrivais plus haut, ce n’est pas un thriller qui tabasse, non, c’est un thriller avec une âme.

En bref : attention, thriller hautement humain et addictif.

"Il y a des pêchers qu’un homme doit porter toute sa vie. Et parfois emporter dans sa tombe, j’imagine."
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