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L'idole - Vincent Delareux

L'idole

Auteur : Vincent Delareux

Editeur : L'ARCHIPEL (22/08/2024)

198 pages

Résumé :

1988. Après vingt-trois années de carrière à fouler les plus prestigieuses scènes du monde, la grande Séraphine, reine incontestée de la variété française, est lasse. Son époux vient de se suicider, tout comme son amie Dalida un an auparavant. Son imprésario ne voit en elle qu'une poule aux œufs d'or. Son public, au fil des concerts, la dévore. À 47 ans, l'idole fatigue. Son désir ? En finir. Les plus grandes icônes ne sont-elles pas celles qui s'éclipsent à leur apogée ?

Armée d'une bouteille de whisky, Séraphine s'apprête à baisser le rideau. Quelques verres plus tard, elle perd connaissance, puis se réveille dans un sous-sol inconnu. Face à elle se dresse un homme. Fervent admirateur ou malfrat ? L'homme est en tout cas des plus inquiétants. Commence alors un séjour sous terre qui pourrait faire voler l'existence de la diva en éclats…


Avis :

L’année dernière, j’ai découvert Vincent Delareux avec Les pyromanes, le second tome de sa saga sur la famille Sommer. Malgré une pause en cours de lecture, mon cœur supportant difficilement le chemin que prenait le récit, j’ai vraiment beaucoup beaucoup aimé ce roman. Aussi, lorsque j'ai appris qu'un nouveau roman sur les Sommer (ou en tout cas l'épouse d'un d'entre eux) allait paraitre, ces sont les yeux fermés que je m'y suis plongée.

Malheureusement, j'aurais mieux fait de les ouvrir pour ne pas me cogner ! En effet, après un début prometteur, porté par une plume travaillée, flirtant avec un contenu philosophique, le soufflet est retombé. La faute, peut-être, à une autre lecture que je faisais en parallèle et qui m'a empêché de m'immerger totalement dans l'existence de Séraphine ? Toujours est-il que, si le récit est resté agréable à lire jusqu'au bout (Vincent Delareux a un vrai talent de conteur et une prose harmonieuse et rythmée), je me suis rapidement ennuyée. L'impression de tourner en rond et de ne lire qu'une accumulation de sensationnalisme.

Vincent Delareux ancre son récit dans la réalité en faisant côtoyer de grands noms à son héroïne (Dalida, Dali...). En soi, il est intéressant de découvrir comment est né le personnage de Séraphine, sur quel(s) mensonge(s) elle s'est construite et quel a été l'impact du décès de son époux dans sa vie. J'ai apprécié le cri du cœur de chanteuse qui confronte la réalité à la belle histoire qu'elle et son impresario ont vendu au public. Public qui croit dur comme fer à ce qu'on lui a vendu et nie en bloc toute autre version. Séraphine un personnage que je n'avais pas particulièrement apprécié dans Les Pyromanes et la découvrir sous ce nouvel angle permet de nuancer cette vision. Cependant, le moyen choisi pour cette approche ne m'a pas convaincue; les échanges entre la diva et son admirateur ont souvent sans ni queue ni tête et nous font basculer dans l'absurde (je ne sais pas si c'était vraiment le but recherché). On attend une révélation, quelque chose qui permettra de comprendre quel est le but de tout ça. Pour ma part, je ne l'ai pas trouvée. Le retournement de situation final, s'il est inattendu, m'a laissé sur ma faim; alors que je commençais à me perdre en spéculations, l'arrêt brutal de la machine m'a eue.

En bref, ce texte a d'énormes qualités, à commencer par le style de l'auteur mais n'a pas réussi à me convaincre. Il peut se lire indépendamment des "tomes" précédents car, si des mentions sont faites au mari de la chanteuse, les explications données sont suffisantes pour appréhender l'intrigue. Cependant, lire L'idole avant Les Pyromanes gâcherait la découverte de ce dernier.

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