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L'énigme de la stuga - Camilla Grebe

L'énigme de la stuga

Auteur : Camilla Grebe

Éditeur : Calmann-Levy

475 pages

Résumé :

Lykke Andersen mène une vie heureuse, mondaine et épanouie : éditrice accomplie, compagne d’un auteur renommé et mère de jumeaux. À l’occasion de la fête suédoise de l’Écrevisse, elle organise un dîner intimiste dans leur maison en pleine campagne, où sera invitée Bonnie, la meilleure amie des garçons, et plusieurs proches du milieu de l’édition.

En ce doux mois d’août où les orpins et les rosiers éclosent, l’alcool coule à flot et les convives entonnent à cœur joie des chants traditionnels nordiques. Personne ne peut se douter que le lendemain, ce cadre idyllique se transformera en scène de crime effroyable.

Le cadavre de Bonnie est retrouvé dans la stuga, une petite dépendance dans le jardin, où vivent les garçons. Ces derniers nient catégoriquement avoir commis le crime mais il s’avère que la porte était fermée à clé de l’intérieur…

Huit ans plus tard, Lykke est placée en détention provisoire. Face à l’inspecteur responsable de l’affaire, elle va devoir retracer le fil de l’enquête afi n de trouver le véritable coupable du crime.


Avis :

L'énigme de la stuga est mon premier Camilla Grebe. Le nom de l'auteure (dont j'ai déjà beaucoup entendu parler) et le résumé de son dernier roman m'ont suffisamment attirée pour que je passe le pas et découvre enfin sa plume.

Un récit sur deux temporalités, porté par deux visions. Lykke, mère de jumeaux, qui se retrouve en détention après ce que l'on devine être un meurtre. Manfred, l'enquêteur qu'elle réclame pour avouer son crime. Camilla Grebe mêle habilement ses fils narratifs en nous transportant 8 ans avant les faits et ne révélant qu'en toute fin ce qui a conduit Lykke en détention.

Une plume aussi addictive que répulsive : impossible de s'arrêter de lire une fois que l'on est lancé, mais une espèce d'appréhension prend racine en nous si bien que l'on doit se faire violence pour reprendre le fil du récit après chaque pause.

Lykke travaille dans une maison d'édition et son mari, Gabriel, est un auteur à succès. Un environnement plutôt original qui nous ouvre les portes du monde de l'édition. En pointillés, elle s'adresse à son mari, à travers un texte en italique que l'on retrouve entre les différentes parties. Elle y aborde la parentalité, les tâtonnements, l'amour qui nait, d'une façon très juste et belle.

Lykke est un personnage auquel je me suis énormément identifiée. Son besoin de contrôle, d'analyse. Son désir de comprendre ce que ressentent ses fils, de les savoir heureux.

Je ne sais pas si Camilla Grebe a des enfants mais elle retranscrit extrêmement bien les sentiments et questionnements de Lykke. Tout comme le contexte de séparation de Manfred et ses relations avec sa famille d'un côté et son travail de l'autre.

L'enchaînement des chapitres, les questionnements qui apparaissent, les agissements des policiers et surtout l'absence de réponses maintiennent une tension tout au long du récit. On redoute de découvrir des réponses tout comme on les espère.

Une atmosphère parfaitement malaisante parachève l'œuvre de Camille Grebe dont la conclusion est au delà de tout ce qu'on aurait pu imaginer.



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