Les arcanes du mal - Sacha Morage
- Clem

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Les arcanes du mal
Auteur : Sacha Morage
Editeur : Plume Blanche (04/11/2025)
396 pages

Résumé :
Alicia rêve de Voir, comme sa mère, mais elle n’est qu’une simple humaine, une réserve de sang pour le commerce de sa génitrice. Un sang qui devient plus précieux lorsqu’elle ingère du thym, de la poudre d’os… ou de la belladone.
Tout est hostile à Alicia, depuis toujours. Et sa vie se complique encore dans l’université magique où elle est acceptée pour étudier. Aveugle aux illusions mortelles qui infestent les lieux, ses journées sont des luttes, et ses cours, des épreuves.
Mais à chaque carte tirée, le jeu s’immisce un peu plus dans son esprit, et Alicia ne réalise pas qu’elle devient le jouet de forces sombres…
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Avis :
En cette rentrée scolaire j'ai eu envie de me plonger dans Les arcanes du mal, juste avant sa sortie officielle. La lecture a été assez chaotique et en dents de scie, entrecoupée d'une grande pause si bien que ce n'est que trois mois après l'avoir commencé que j'en tourne la dernière page.
Lecture mitigée pour ma part donc, rien à voir avec les qualités du livre je pense, simple question de ressenti. Dès les premières pages j'ai été captivée par la plume de Sacha Morage, sa manière si particulière de donner la parole à Alicia et les rapports toxiques que la pauvre adolescente entretient avec sa mère. La mère est un personnage abominable mais tellement bien campé; l'autrice dessine une relation vraiment convaincante et le lecteur ne peut que prendre Alicia en pitié. En même temps, il y a également des sentiments négatifs qui se dégagent de cette rencontre littéraire : Alicia est totalement soumise et apparait souvent comme pathétique. Il est vrai que, concrètement, elle a une marge de manœuvre quasi inexistante, coupée du monde depuis toujours et dépendante de "maman" qui n'a fait que lui mentir et lui bourrer la tête de fausses croyances. Comment pourrait-elle s'affranchir du joug de sa mère de manière convaincante ?
Car oui, tout ce en quoi Alicia a toujours cru, faisant passer les tortures de sa mère pour un acte d'amour et de protection, n'est pas l'exact reflet de la réalité. L'univers de l'autrice est super intéressant, elle a développé tout une Histoire autour d'un monde Voilé auquel seuls les descendants des fées ont accès. C'est le cas de la mère d'Alicia, mais la jeune-fille elle-même est dépourvue de Vue. Pourtant, tout ce qu'elle a toujours souhaité c'est faire partie de cette communauté et avoir une chance d'être acceptée.
Alicia va prendre son destin en main (à la mesure de ses possibilités) et réussir à intégrer une université magique. C'est à partir de ce moment que ma lecture est devenue difficile même si je ne sais pas vraiment dire pourquoi. Une héroïne qui a commencé à m'ennuyer et une intrigue qui n'avançait plus vraiment ou, en tout cas, très très lentement. Tout au long du récit, Sacha Morage arrive à parfaitement bien expliquer les différentes réactions d'Alicia, la manière dont elle se fait manipuler, son instinct de survie et la situation désespérée dans laquelle elle se trouve. Elle lutte pour rester "juste" tout en désirant que la roue tourne enfin et se trouvant des excuses pour essayer de justifier ses actes. C'est vraiment une anti-héroïne par excellence.
J'ai trouvé un regain d'intérêt lorsqu'Alicia commence à utiliser le tarot, avec, toujours, un sentiment de malaise. La fin gagne en intensité, alors que la jeune fille se retrouve dans l'impossibilité de faire machine arrière. C'est un roman assez bien pensé où la vérité émerge petit à petit, construit autour de la psychologie des personnages dans un univers de caste totalement injuste. Un roman qui n'a pas su me convaincre malgré toute ses qualités mais qui bouscule fortement.





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