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Les brumes vermeilles - Lizzie Felton

A l'ombre du manoir, tome 1

Les brumes vermeilles

Auteur : Lizzie Felton

Éditeur : EDITIONS DU CHAT NOIR (06/10/2021)

316 pages


Résumé :

Il y a des obsessions qui conduisent au malheur. Lorsque Violette emménage avec son mari et leurs quatre enfants dans le vieux manoir abandonné dont elle a toujours rêvé, les portes d’une nouvelle vie idyllique s’ouvrent à eux. Mais quels secrets cache celle qui reste close ? Tour à tour, les six membres de la famille font l’expérience d’événements inexpliqués. Des perceptions étranges, des troubles du comportement anormaux, des pertes de mémoire troublantes… L’écho d’un passé prégnant résonne encore entre ces murs. De quoi ont-ils vraiment été le témoin ? De quoi le seront-ils ? Alors que s’élèvent les brumes vermeilles aux abords de la bâtisse, la survie devient leur seule option. Pour cela, il leur faudra percer les mystères qui se terrent à l’ombre du manoir.


Pourquoi les plus beaux souvenirs étaient-ils ceux qui résonnaient en nous comme les plus douloureux ?

Avis :

J'ai découvert Lizzie Felton avec son premier roman, paru aux Editions du Chat Noir, Les amoureux de la lune. J'ai énormément apprécié ma lecture et je suis tombée sous le charme de la personne derrière la plume, son univers poétique et sa gentillesse. Lorsque j'ai appris qu'elle sortait un second roman (qui est le premier tome d'un diptyque) j'avoue ne pas avoir lu le résumé avant de m'y plonger !

Le livre en lui même est superbe, avec cette couverture signée Mina M. (qui ne rend pas si bien en photo), sur laquelle on retrouve l'univers du roman, ainsi que les différents membres de la famille. De plus, j'aime beaucoup la police du titre de la saga : A l'ombre du manoir, coupée en deux par celui du tome, en relief.

J'appréhendais un tout petit peu ma lecture car, il s'agissait d'une lecture à l'aveugle, mais aussi parce que, n'ayant vu que de très bons retours sur Les brumes vermeilles, j'avais peur d'avoir de trop grandes attentes. Pourtant, dès le départ, Lizzie Felton a réussi à m'emprisonner dans son monde sans jamais me lâcher. Je me suis délectée de sa prose, de la tournure de ses phrases et de sa façon de voir les choses. J'ai admiré sa capacité à se glisser dans la peau de personnages très différents les uns des autres, toujours avec justesse et ce, quel que soit leur âge. A travers les membres de la famille de Violette, on découvre tour à tour le regard Salsa, 4 ans, Jazz, 8 ans, Blues et Octave, 18 ans jusqu'à celui du père et de la mère.

Outre les membres de la famille, deux autres personnages ont leur importance : Soren, un mystérieux ouvrier qui semble en savoir plus long qu'il ne veut bien le dire, et sur lequel toutes les hypothèses sont permises; et le manoir qui a un rôle à part entière. Le Manoir Lumière, la Méchante Maison ou encore le Manoir aux Deux Visages. Tant de façon de désigner cette demeure qui laisse son empreinte sur chacun de ses habitants, cette demeure à la fois sublime et inquiétante, dont on découvre, le temps de brèves incursions dans le passé, l'histoire tragique.

Lizzie Felton décrit avec une grande précision les différentes pièces ainsi que l'extérieur du manoir, le faste des ornements usés par le temps et le sentiment de malaise qui habite ses occupants. Le décor est vivant, effrayant parfois. Les phénomènes inexplicables s'enchainent et, peu à peu, le manoir semble prendre possession de ses propriétaires.

J'ai adoré, tout comme j'ai détesté, voir Salsa, Jazz, Blues et Octave subir les affres de la situation. J'ai admiré le talent de Lizzie pour conter les histoires, aussi tristes soient-elles, sa capacité à saisir les sentiments et à les coucher sur le papier, à énoncer des phrases qui résonnent si justement à mes oreilles. A l'instar d'Isidore, on ressent presque un vent de nostalgie nous envahir, une douce torpeur nous s'emparer de nous, impuissant spectateur. Quel beau coup de cœur !

J'ai trouvé ce premier tome beaucoup trop court et j'ai hâte de pouvoir apporter des réponses à toutes mes interrogations, tout comme j'ai peur de ce que le manoir a encore à nous dévoiler.


Il n'existait pas d'émotions positives ou négatives. Juste des émotions. Chacune d'entre elles avait son importance. Certaines étaient agréables. D'autres non. Mais il fallait les vivre. Voilà tout. On se sentait mieux une fois qu'on l'avait compris.

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