Les demoiselles
Anne Gaëlle Huon
Editions Albin Michel
2020
Attention : vous n’allez pas lire un livre. Non. Le texte s’effacera et vous pénètrerez à l’intérieur même de l’histoire. Vous serez immédiatement happés par un tourbillon d’émotions qui vous emportera loin, dans le temps et dans l’espace.
C’est lumineux, tendre et vibrant. On s’y glisse comme dans les contes que notre maman nous lisait enfant. La plume est belle et entraînante. Elle nous ouvre les portes d’une histoire à nulle autre pareil et on se prend d’affection pour les frêles hirondelles et les pimpantes cocottes, dans le décors ensoleillé de Mauléon.
Au delà de la plume, je suis soufflée par la façon dont Anne Gaëlle s’empare de sujets, les met bout à bout, les enlace si étroitement, pour nous entraîner dans une histoire aussi originale que singulière.
Qui d’autre qu’Anne Gaëlle aurait pu nous faire danser le swing en cousant des espadrilles ? Qui d’autre aurait pu associer tant de sujets, a priori si éloignés les uns des autres, pour en faire une pétillante fresque romanesque ? Nous faire vivre tant d’émotions en quelques pages ? Palpiter tant de vie(s) en un livre finalement si court ?
Je dois vous avouer que j’ai lu Les Demoiselles avec une absolue frénésie. Je me suis prise d’affection pour chaque personnage et j’ai suivi avec une fébrilité palpable leurs destinées. Les émotions m’ont enveloppée et portée d’un bout à l’autre en me laissant un sourire aux lèvres et l’envie d’aller découvrir de mes yeux Mauléon. Je suis tombée sous le charme des demoiselles, de leur féminité, de leur liberté alourdie de secrets endormis. J’ai admiré le courage des hirondelles. Et j’ai découvert entre ces pages que la profondeur d’un texte pouvait s’auréoler de paillettes.
Aujourd’hui, je suis bien en peine de vous décrire mon ressenti avec la précision que je voudrais, et c’est bien là ma seule déception.
Si vous me le permettez, le seul conseil que je me dois de vous donner, le voici : lisez les Demoiselles ! Laissez-vous surprendre. Laissez-vous emporter. Ça swingue, ça pétille, ça froufroute, c’est beau, grave et ensoleillé...
En bref : Quelle histoire !!! Lumineux coup de ❤️ !
« [...] j’ai décidé de t’écrire. De te raconter mon histoire, qui est un peu la tienne. Pas parce que je suis âgée. Pas parce qu’il n’y a plus que moi. Pas au nom de la vérité. Mais au nom de la tendresse et du courage. »
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