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Les yeux des ténèbres - Dean Koontz

Les yeux des ténèbres

Auteur : Dean Koontz

Éditeur : L'Archipel (09/04/2020)

336 pages


Résumé : Danny, 10 ans, est mort dans un effroyable accident. Et Tina, sa mère, n'a jamais pu identifier son corps. Un an plus tard, des signes prouvent pourtant à Tina que son fils est toujours en vie. Dès lors, elle n'a qu'une obsession : le retrouver et découvrir la vérité. Mais elle dérange et les services secrets tentent de l'assassiner. Qu'ont-ils à cacher ? Et si Danny était celui par qui la fin de l'humanité pouvait arriver ?

Avis :

" Comment Dean Koontz a-t-il pu, dès les années 1980, anticiper la pandémie actuelle du Coronavirus ? "

The Daily Mail.


Comme beaucoup, c'est la mention du COVID-19, et le parallèle qu'ont fait les médias entre le virus et le livre qui a attisé ma curiosité. Mais pas seulement. En effet, j'ai déjà lu et adoré les deux premiers tomes de la saga Jane Hawk de l'auteur. Heureusement pour moi car, même si j'avais été prévenue à l'avance (par Armelle dont je vous mets l'avis ici), j'ai pu constater que le prétendu virus n'est quasiment pas évoqué, et j'avoue ne pas bien comprendre quelles sont les similitudes avec le COVID. Si cet élément est votre seule motivation de lecture, passez votre chemin.

Si j'ai trouvé l'intrigue beaucoup moins prenante que les Jane Hawk, je me suis tout de même laissée convaincre par Les yeux des ténèbres. Le roman date des années 80, alors que les autres sont beaucoup plus récent, il est donc normal de noter une différence d'écriture.

Dean Koontz réussit à nous faire frissonner, et surtout à nous faire creuser les méninges; en effet, on détecte un côté surnaturel, science-fiction. De mystérieux phénomènes surviennent : ce "PAS MORT" et ces chutes brutales de température qui semblent poursuivre Jane, et auxquels mon cerveau cartésien cherchait par tous les moyens à trouver une explication rationnelle. De le même manière qu'Eliott, l'un des héros du roman. Quant une organisation gouvernementale secrète s'en mêle, je dois avouer que la tension monte et l'étau se resserre.

Le début est à la fois lent, voire long, et instructif. Instructif car il nous dépeint la vie à Las Vegas, les dessous des spectacles de Revue, pour lesquels Tina, la maman de Danny, est chorégraphe; et il fait également lumière sur les casinos. A travers le papa de Danny, croupier de profession, mais également à travers la femme-de ménage et sa passion du jeu. Ces éléments ne font pas forcément avancer l'intrigue, il y a, par moment des lourdeurs, mais ils permettent d'apprendre à connaitre Tina et sa force de caractère. De plus, c'est lors de la première de son spectacle qu'elle va rencontrer Eliott, son seul soutien.

Passé cette longue introduction, alors qu'une menace pèse sur Tina et Eliott, une course poursuite s'engage. La partie d'échec qui se met en place est plutôt intéressante, alors que chacun tente de prévoir les coups de l'adversaire. Le fait qu'Eliott soit un ancien des services secrets permet de mieux appréhender l'étonnante facilité avec laquelle le couple échappe à ses poursuivants. Ca, et le fameux côté "surnaturel". Ces manifestations venues d'ailleurs qui donnent un petit côté flippant au récit.

J'ai adoré l'aspect complot; le gouvernement américain qui, indirectement, est prêt à tout pour garder ses secrets. Ces hommes sans conscience aucune, qui acceptent de commettre des meurtres, ou pire, au nom de quoi ? Leur engagement ? La suprématie américaine ? Leur propre égo ? Sur cet aspect là en particulier, j'ai retrouvé ce qui m'avait tellement plu et révoltée dans les Jane Hawk.

Le duo Tina / Eliott fonctionne très bien. Leur connexion, leurs réparties au tac au tac, le jeu de séduction qui se met en place. Mais tout arrive quand même très rapidement, et Eliott apparait comme un héros qui vole à la rescousse de la belle en détresse alors qu'il la connait finalement à peine.

Je ne vous cacherai pas que malgré les moments un peu lents, ceux qui, au contraire, paraissent un peu survolés, j'ai tourné les pages frénétiquement, jusqu'à avoir le fin mot de l'histoire. Et je vous rassure, tout s'explique finalement. Sauf le COVID peut-être.

Les yeux des ténèbres remplit bien le contrat de nous tenir en haleine et de nous surprendre. En plus, même si on se dit que ça arrive rarement dans la vraie vie, j'ai apprécié le côté happy end.


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