Poussière d'os - Simon Beckett

Poussière d'os

Une enquête de David Hunter 2

Auteur : Simon Beckett

Editeur : Archipoche (13/11/2025)

397 pages

Résumé :

David Hunter, médecin et anthropologue médico-légal, se rend dans les îles Hébrides, au large de l'Écosse, pour examiner un cadavre qui laisse les locaux perplexes.

Un corps entièrement calciné, à l'exception des pieds et d'une main, vient d'être retrouvé dans une ferme abandonnée. Certainement pas un cas de combustion spontanée, comme on voudrait le faire croire.

Hunter doit faire parler le cadavre avant que le meurtrier, qui rôde encore sur l'île coupée du monde par une tempête, ne s'en prenne à lui…

Avis :

Après avoir été très agréablement surprise par la première enquête de David Hunter, j’avais hâte de me plonger dans Poussière d’os et de retrouver l’anthropologue expert dans une nouvelle aventure. Bilan beaucoup plus décevant ce coup-ci. Peut-être justement parce que j’en attendais trop !

On retrouve les mêmes codes que dans La mort à nu : la découverte d’un corps par un promeneur, avec la description des quelques instants qui précèdent la macabre rencontre; l'énumération des réactions du corps soumis à combustion et un lieu clos à l’écart du monde. Dans ce second opus, David se retrouve sur une île, soumis aux aléas météorologique et quelque peu coupé de la civilisation. Si le concept était sympa et donnait une ambiance hors du temps lors de sa première enquête, cela fait un peu répétitif ici. Le début du roman est très lent, pas inintéressant mais long, au rythme de la vie des insulaires. Le rythme a pour but de nous immerger totalement dans l’atmosphère poisseuse de l’île mais les révélations / péripéties tardent à venir.

Nous découvrons la vie d’une dizaine d’habitants, les liens qui les unissent, leurs habitudes, les tensions qui existent. En parallèle, David fait son possible pour enquêter avec les moyens du bord, sans laisser filtrer d’informations dans une petite communauté où tout se sait et où la moindre révélation non contrôlée peut mettre le feu aux poudres. Malheureusement il n'est pas aidé dans son entreprise, flanqué d'un policier porté sur la boisson, ne prenant pas la situation au sérieux.

A travers le récit, une certaine tension ressort : en effet, à plus d’une occasion au cours de sa narration, Simon Beckett laisse entendre que les personnages ne sont pas au bout de leurs surprises et que le pire reste à venir… Effectivement, nous ne sommes pas prêts aux révélations qui nous attendent ! Car, si la première partie du roman tire en longueur, la fin est intense. Je dirais même renversante ! Et la conclusion nous pousse à vouloir ouvrir le troisième livre de la saga pour assouvir notre curiosité.