top of page
  • Photo du rédacteurClem

Requiem des ombres - David Ruiz Martin

Requiem des ombres

Auteur : David Ruiz Martin Editeur : TAURNADA ÉDITIONS (12/05/2022)

371 pages


Résumé :

Hanté depuis l'enfance par la disparition de son frère, Donovan Lorrence, auteur à succès, revient sur les lieux du drame pour trouver des réponses et apaiser son âme. Aidé par une femme aux dons étranges, il tentera de ressusciter ses souvenirs. Mais déterrer le passé présente bien des dangers, car certaines blessures devraient parfois rester closes… … au risque de vous entraîner dans l'abîme, là où le remords et la honte règnent en maîtres. Où le destin semble se jouer de vous. Et cette question, qui bousculera sa quête de vérité : peut-on aller à l'encontre de ce qui est déjà écrit ?


Avis :

Encore un nouvel auteur que j'ai pu connaitre grâce aux éditions Taurnada. David Ruiz Martin n'en est pas à son premier essai, mais c'est avec Requiem des ombres que j'ai découvert sa plume. Une rencontre quelque peu mitigée avec ce thriller ésotérique et sa réflexion sur le destin.

S'il y a une chose que j'ai vraiment apprécié, c'est la plume de l'auteur. Sa façon, très imagée, de décrire les choses, que ce soit les sensations, les sentiments ou encore les environnements. Son écriture est riche, parlante et, dès les premières pages, elle a su me séduire. Pourtant, par moment, j'ai ressenti des lourdeurs, des lenteurs, le besoin d'accélérer ma lecture et j'ai lu quelques passages en diagonale.

Il faut savoir que l'auteur pose une atmosphère extrêmement lourde, pesante, oppressante, très souvent associée au brouillard et à ce qu'il représente pour Donovan, cet anti-héros. En effet, l'écrivain est un personnage très difficile à apprécier; complétement détruit par ce qu'il a traversé l'année de ses 14 ans, il répercute sa culpabilité sur son corps, à travers alcool et drogues. Estimant n'avoir plus grand chose à perdre, il agit sans penser aux conséquences, dans l'unique but d'atteindre l'objectif qu'il s'est fixé. Malgré la piètre opinion qu'il a de lui même, il apparait comme imbu de sa personne et a tendance à prendre les autres "de haut", ce qui le rend franchement antipathique. D'un autre côté, on est ému par son passif et les épreuves qu'il a traversé.

Le côté cold case, avec la recherche de la vérité sur ce qui est arrivé à son frère, est intéressant et, si cela reste le fil conducteur du roman, on s'égare un peu en chemin, notamment avec la rencontre d'Iris pour laquelle Donovan nourrit une obsession. La suspicion est constante, entre son meilleur ami qui semble cacher des choses, ou les anciens enquêteurs au comportement ambigu, le lecteur est plus d'une fois surpris par la tournure des évènements, et plus encore par la chute qui est, je l'avoue magistrale.

L'ensemble du roman est dense : chapitres accolés les uns aux autres, très peu d'espaces et, encore une fois, l'atmosphère opaque qui s'en dégage.

Il y a un petit tic de langage en particulier qui m'a dérangée: ce "cher" qui revient un peu trop souvent à mon goût. Cher Donovan. Chère Iris. La relation des deux personnages est particulière, d'un côté une fascination presque dérangeante, de l'autre côté un certain détachement au point qu'on ne sait finalement plus comment percevoir Iris. La notion de destin omniprésente, un peu à la manière de Destination Finale, est effrayante.

Rencontre mitigée je vous disais. Une plume accrocheuse mais beaucoup de petits défauts qui m'ont rendue la lecture laborieuse par moment. Une intrigue plutôt bien ficelée (malgré le côté un peu ésotérique) mais des passages stupéfiants. Question de perception.

9 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

La liseuse de visages - Sebastian Fitzek

Depuis que j'ai découvert Sebastian Fitzek, il fait parti de ces auteurs dont je lis systématiquement les nouvelles sorties sans même regard

bottom of page