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Rose - Le prof de l'être

Rose

Auteur : Le Prof de L'Être

Éditeur : IS Edition (29/05/2020)

158 pages


Résumé :

Rose Larsène est retrouvée morte dans les toilettes du lycée Ronsard. C'est le troisième décès au même endroit en sept ans. Face à ce troublant hasard, Arthur Octobre, enquêteur renommé mais aussi ancien élève de cet établissement, va devoir lutter contre ses vieux démons pour faire éclater la vérité avec l'aide de son coéquipier Timo Lenormand…


Avis :

Rose, écrit par Le prof de l’être, 158 pages.

Lorsque IS éditions m’a proposé de découvrir ce petit roman intriguant, au nom d’auteur tout aussi intriguant, je me suis dit pourquoi pas. Je me suis embarquée sans trop savoir quoi en attendre et ce fut une excellente surprise.

Seules petites frustrations : cette fin qui annonce une suite et met à mal notre patience d’en découvrir plus sur Arthur Octobre (et surtout de connaitre l’identité du mystérieux dernier orateur), et le fait que, même si le lecteur connait le fin mot de l’histoire et l’identité du coupable, ce n’est pas le cas d’Arthur ; du moins, pas totalement.

Rose est un roman très original. Chaque chapitre commence par une citation à propos d’une rose, et chaque chapitre donne voix à un personnage différent. Si le personnage n’a pas clairement identifié (par son nom en début de chapitre par exemple), le lecture arrive clairement à le situer. Chaque chapitre commence un peu de la même manière : aujourd’hui, une fille est morte ; ou aujourd’hui, ma meilleure amie est mort ; ou… et le narrateur de raconter, avec ses mots et son ton, sa relation avec Rose, ce qu’il lui reproche, ce qu’elle a fait durant ces derniers jours… A cela s’entremêlent les souvenirs de l’inspecteur : Arthur Octobre (enfin, c’est sous ce nom qu’on le connait, mais il parait que c’est un faux nom) surnommé le Sherlock Holmes normand par une journaliste un peu collante, qui a lui-même étudié dans le lycée du drame ; et des références à sa précédente enquête, qui correspond également au précédent roman du prof de l’être : Eve.

Pourtant, je vous l’assure, malgré ces références et ces pensées qui partent dans tous les sens, ce n’est pas confus. Bien au contraire, cela renforce l’ambiance particulière de l’intrigue, dans laquelle le lecteur a un rôle privilégié puisqu’il connait les pensées de tous (ou presque) les personnages. Cela entretient également un certain mystère et nous pousse à vouloir découvrir ce qui est insinué entre les lignes, ce que l’on extrapole des confidences de l’un, qui vient se confirmer dans celles de l’autre.

C’est un roman pas vraiment gai… les morts s’y comptent à la pelle ! Mais ça nous touche à peine. Bien sûr, on conçoit toute l’horreur de la situation, le tragique aussi, l’injustice. On est révolté, on a envie que ça se passe autrement, mais il n’y a pas vraiment d’émotions qui filtrent. On assiste, impuissant, au déroulé implacable du plan, à la perversité et au calcul de son instigateur.

Rose est vraiment une très bonne surprise.


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