The boy next room
Auteur : Emma Green Editeur : EDITIONS ADDICTIVES (23/05/2019)
660 pages
Résumé : Hériter de quatre demi-frères d’un coup, c’est trop, beaucoup trop pour Céleste, éternelle solitaire, qui n’a jamais trouvé sa place nulle part. Envoyée chez son père biologique qu’elle connaît à peine, dans une immense réserve animalière au sud de l’Australie, elle perd tous ses repères. Surtout quand l’un des frères Farrow l’attire, la désarme et fait naître en elle des sentiments inavouables. River est fascinant. River est en guerre contre la terre entière. River n’est pas pour elle. Mais River est juste dans la chambre d’à côté… Et les choses se compliquent vite quand on accepte enfin de ne plus faire chemin seule.
Avis :
J'avais comme une envie d'un petit Emma Green… alors je me suis plongée dans The boy next room et je n'en ai fait qu'une bouchée ! C'est un carton plein pour les auteures, dépaysement, personnages absolument géniaux et, comme d'habitude, thèmes durs évoqués autour de la romance. Ici, il s'agit principalement du harcèlement scolaire, mais aussi de la difficulté à trouver sa place, à s'accepter, de la culpabilité et des secrets qui rongent.
The boy next room nous propulse au pays des kangourous, au sein d'une fratrie hors du commun dont on voudrait bien faire partie ! Quatre frères aux caractères diamétralement opposés, des échanges explosifs, un amour profond même s'il n'est pas toujours bien exprimé et un père qui mène son monde à la baguette (avec amour toujours). Quel clan ! Ils font front ensemble, on touche du doigt le lien qui les unit, on le ressent jusque dans nos tripes et c'est beau ! Pourtant, tout n'est pas parfait. La mère, inexistante et inaccessible. Les non-dits qui dressent, malgré tout, des barrières entre ces frères presque fusionnels. Asher, l'aîné, le raisonnable mais aussi le plus prompt à juger. Rien ne doit dépasser du cadre avec lui. C'est celui, je pense, que j'ai le moins apprécié. River, le sauvage, le charismatique, le blessé. River et ses yeux dorés, ses gamelles et sa droiture. River qui lutte pour faire ce qui lui paraît juste, pour réparer les torts qu'il s'impute. Jagger le tombeur, le boute en train, l'optimiste, le rigolo. Celui qui a toujours le mot pour rire, pour consoler. Et toujours l'esprit mal tourné ^^ et enfin Kasper, le petit dernier, l'estropié, l'intelligent, le touchant, le sensible, celui qui est encore un peu un enfant et qui a besoin de rêver. Celui qui force l'admiration. Je suis tombée amoureuse de cette famille.
Céleste est une vraie citadine. Elle a vécu des moments difficiles, n'a pas été soutenue ni comprise par sa mère et se retrouve exilée en Australie, en plein milieu d'un trou perdu. J'ai adoré sa répartie, son côté peu sûre d'elle mais battant et les changements que provoquent sa rencontrer avec l'Australie et les australiens. J'ai aimé la nature, les entendues désertes et les animaux. Le meilleur Amir de Céleste en liaison direct depuis la France, toujours prêt à la soutenir et leur complicité. L'esprit d'entraide qui règne dans l'équipe de basket du lycée.
Si certaines situations font un peu cliché, comme la chef des pompon girls en peste du lycée, les personnages sont extrêmement bien travaillés. Et, comme le dit la proviseure : parfois la victime devient bourreau.
Les émotions sont à fleur de papier, les obstacles semblent insurmontables. Emma Green signe encore une histoire forte, prenante, passionnante qui fait rêver !
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