Un bonheur que je ne souhaite à personne
Auteur: Samuel Le Bihan
Editeur: Flammarion - J'ai Lu
Résumé éditeur:
"Être heureux, ça s’apprend ?" Laura, jeune mère de deux garçons dont un autiste, se pose cette question le jour où elle comprend qu’elle est en train de passer à côté de sa vie. Forte de son amour inépuisable et de sa détermination face au handicap de son fils, elle a très vite choisi de ne pas subir mais d’agir.
Seule contre tous, elle va loin, jusqu’à basculer dans l’illégalité pour obtenir de menues victoires. Mais ne s’oublie-t-elle pas trop dans cet éprouvant combat qu’elle mène au quotidien ? Où retrouver ce bonheur qui paraît s’être envolé ? Alors que le fragile édifice qu’elle a construit menace de s’effondrer, une rencontre inattendue s’offre comme une chance de sauver les siens. Saura-t-elle la saisir ?
Un bonheur que je ne souhaite à personne, véritable hymne au sexe dit "faible", fait apparaître avec une grande sensibilité combien l’adversité et une maternité à part peuvent transcender une femme.
Avis lecture:
Nous connaissons tous Samuel Le Bihan l’acteur mais nous connaissons peu Samuel Le Bihan le père et encore moins Samuel Le Bihan l’écrivain. Il s’agit ici de son premier roman et il aborde un sujet qui lui tient particulièrement à coeur, celui de l’autisme. En effet, son enfant est autiste et pourtant ce roman n’est pas autobiographique., pas de discours à la première personne et encore plus marquant? La narratrice est une femme. J’ai été agréablement surprise par la capacité de l’auteur à se mettre dans la peau d’une femme, c’est simple, c’est fluide, cela pourrait être n’importe laquelle d’entre nous tellement il a réussi à cerner le prisme féminin.
Laura donc, notre héroïne, est mère célibataire de 2 garçons, dont l’un est autiste. La vie d’une femme célibataire mère de 2 enfants n’est pas toujours facile mais Laura doit en plus assumer le handicap de son jeune garçon. Elle a créé une association pour essayer de rendre la vie plus « facile » aux parents mais la société ne semble pas prête à aider les jeunes autistes. Très souvent au fil du récit, nous sommes choqués, outrés. Comment est-ce possible, encore aujourd’hui, de ne pas avoir d’AVS pour ce handicap? Laura est une femme forte, courageuse. Elle se bat chaque jour pour sa famille, ses amis et son association.
Pour ma part, j’ai trouvé ce roman très réussi! L’écriture est fluide, le langage n’a rien de médical, il est simple, compréhensible par tous. On y sent l’engagement, la tristesse parfois et surtout la tendresse et l’espoir.
"Reste que la vie d'un auteur entre toujours en résonnance avec son oeuvre. Celle de Samuel Le Bihan est là, dans ces pages, palpitante, à vif, en colère. Elle leur donne leur force et les rends inoubliables."