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Un Pape pour l'Apocalypse - Jean-Luc Marcastel

Photo du rédacteur: ClemClem

Un Pape pour l'Apocalypse

Auteur : Jean-Luc Marcastel

Editeur : Pygmalion-Gérard Watelet (11/10/2017)

544 pages

Résumé :

À Aurillac, le capitaine Malo Sinclair s’ennuie…

Il faut dire que Malo, jeune as prometteur de la police criminelle du quai des Orfèvres, avait tout pour monter vite et haut dans la hiérarchie… S’il n’avait eu la malheureuse idée de démolir le portrait d’un suspect, fils d’un ministre. Pour le protéger autant que pour le punir, son chef a décidé de le mettre "au vert ". Et pour ce faire, quoi de mieux qu’Aurillac, préfecture du Cantal, où l’on compte plus de vaches que d’habitants ?

Après deux ans, Malo est à la limite de la dépression.

C’est alors qu’on l’appelle pour une affaire de vol sur le chantier de fouille de l’abbaye Saint-Géraud récemment mise à jour. Une tête mécanique, incroyable vestige, presqu’une légende urbaine, a disparu. Enfin une affaire qui sort de l’ordinaire ! Mais, quand les cadavres pleuvent, Malo ne peut se dire qu’une chose : il n’en demandait pas tant…

Un polar ésotérique autour du personnage de Gerbert d’Aurillac, le sulfureux Pape de l’an Mil.


Avis :

Foire du Livre de Brive, novembre 2023, mon amie Mandy me convainc d'acquérir Un Pape pour l'Apocalypse de Jean-Luc Marcastel (dont elle est fan) pour une futur lecture commune, elle-même possédant déjà le roman de l'auteur. Il nous aura fallu attendre un peu plus d'un an pour concrétiser ce projet mais c'est chose faite et c'était une très chouette lecture !

Pour ma part, je découvrais la plume de l'auteur que je n'avais lu, jusque là, qu'en jeunesse avec mon fils. Le prologue plonge immédiatement dans l'ambiance, avec la description d'une traque mystérieuse; puis, nous nous retrouvons 10 ans plus tard, face à la disparition d'un artefact très ancien, et j'ai eu beaucoup de mal à raccrocher les wagons. Pour tout vous dire, j'ai eu de grandes difficultés à rentrer dans l'ambiance du roman. L'écriture de Jean-Luc Marcastel est à la fois recherchée et familière ce qui fait un mélange assez détonnant. Les personnages sont caricaturaux à l'extrême, ce qui amène, au départ, une certaine lourdeur au récit. Enfin, le capitaine de police, Malo Sinclair, propulsé de Paris à la ville la plus froide de France, à cause d'une erreur qu'il a commise, a une bien piètre estime de ses nouveaux collègues (qu'il côtoie pourtant depuis plusieurs années) et une haute opinion de lui-même, ce qui en fait quelqu'un d'assez détestable.

Et puis… on s'habitue assez vite à l'humour caustique de l'auteur et on lui pardonne tous les clichés sur Aurillac et ses habitants car qui, sinon un natif de la région, pourrait se permettre de plaisanter à ce sujet. On s'habitue à la gouaille de l'auteur, on s'habitue aux multiples remarques sur le physique d'un personnage féminin en particulier (comportement lié au capitaine de police) et on commence à se prendre prendre d'affection pour le bon gros pastiche sur pattes qui accompagne le fameux commandant. Albert (pardon, mais à chaque fois je pense au cinquième mousquetaire dont il n'a que le nom), sa voix de stentor, sa carrure de pilier de rugby et ses bons vieux proverbes patois est la gentillesse incarnée. Il saura surprendre Malo à bien des égards et le lecteur par la même occasion.

Jean-Luc Marcastel nous présente donc un récit surprenant, qui m'a déstabilisée dans un premier temps, car il flirte avec le surnaturel et mon esprit cartésien, qui imaginait les scènes dans des villes très réelles comme Aurillac ou encore Londres, en faisant le lien avec des faits historiques avérés, avait du mal à faire la part des choses. Puis, les éléments se précisent et nous permettent de comprendre dans quelle direction part l'auteur et d'ainsi, appréhender l'intrigue d'une autre manière. Moi qui pensais être déçue par une bascule dans l'imaginaire n'ai pu qu'apprécier le talent de l'auteur.

Le récit finit par prendre un rythme effréné, à tel point que j'ai eu du mal à me conformer aux découpages de chapitres établis par Mandy pour notre lecture commune (on a terminé en avance sur le planning initial). Il mêle course poursuite, enquête, éléments de logique et Histoire. Ajoutés à cette enquête de haut vol, les passifs personnels des personnages, et particulièrement de Malo, nous permettent de les apprécier d'avantage et de comprendre leur manière d'agir. Ce qui dans un premier temps me faisait lever les yeux m'a fait rire, l'implication d'Albert, sa candeur et son aide précieuse ne peuvent que faire sourire… sans compter ce qu'il cache dans le sac à dos dont il ne se départit jamais et qui lui attire la sympathie de tous ! J'ai adoré lorsqu'il bluffe tout le monde en parlant avec les Espagnols car l'espagnol ressemble à son patois (il y a presque 20 ans, mon papa parlait patois en Espagne !) et son côté bonne pâte à l'opposé de son physique.

J'ai beaucoup aimé l'aspect historique sur lequel se base l'auteur; en partant des légendes nées sur Gerbert d'Aurillac, il imagine une histoire de fous ! Tout est tellement bien pensé et articulé. Je me suis carrément laissée berner par les personnages et n'ai pas vu venir le retournement de situation finale (en tout cas, pas de la manière dont il est amené).

A travers Un Pape pour l'Apocalypse, Jean-Luc Marscatel nous entraine dans un récit ahurissant, à travers l'Europe et même plus, à la suite de personnages très humains, ce qui ne manque pas d'ajouter du piquant à l'intrigue à chaque fois qu'ils commentent des erreurs.

Une très chouette lecture que j'ai adoré partager avec Mandy qui me fait dire qu'on devrait tous avec un Albert dans sa vie.

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