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12 bis, Avenue du Maréchal-Joffre - Anne de Kinkelin

12 bis, Avenue du Maréchal-Joffre

Éditeur : Harper Collins (01/04/2020)

272 pages


Résumé :

« Qu'avais-je, moi, pour commencer ? Une adresse : 12 bis, avenue du Maréchal-Joffre 78800 Houilles. Je n'aimais rien dans cette localisation. » 12 bis, avenue du Maréchal-Joffre, à Houilles. C'est son adresse. Banale, comme elle. Hôpital-maison-bac avec mention : un pur esprit dans un corps frêle et l'âme perdue dans un sfumato proche de la brume du lac de Côme. Mais voilà qu'un jour, réfugiée sur son toit, Léa acte la rupture. L'été est là. L'heure des possibles. Le moment rêvé pour quitter les siens et surtout, vérifier si la banalité du lieu où l'on vit détermine la grandeur de son destin. Elle tient l'itinéraire parfait : parmi les milliers d'occurrences trouvées sur Google, quatre « 12 bis », des êtres dont elle ignore tout et veut tout savoir. 2615 kilomètres plein Sud, de Mérignac à La Colle-sur-Loup en passant par Tarbes et Biarritz, pour goûter à l'art des jardins sauvages, vivre sa vie à l'envers, rire de la colère et, qui sait ? Retrouver sa mère.


Tout le drame était là. Soit j'aillais vers mon bonheur. Soit je créais un nouveau malheur. Putain d'éducation judéo-chrétienne: quoi que j'entreprenne, j'étais bonne pour culpabiliser.

Avis :

La couverture m'a charmée, le résumé m'a donné envie d'évasion. 12 bis est un livre très particulier, pas de ceux que j'ai l'habitude de lire. Il perturbe, il interpelle. Il traite de sujets dévoilés à demi mot. Ses phrases sont courtes, au présent, toutes en poésie. Elles donnent un certain rythme au récit, dont un perçoit la musique si on écoute bien. Ce sont de petites touches de couleurs, de petites tranches de vie, des parcours de gens "différents". Mais c'est aussi une mélodie d'amour. Mal aimer, trop aimer, ne pas aimer, s'aimer soi-même. C'est une histoire de femme ; femme oubliée, femme en devenir.

C'est la vie à travers le regard d'une jeune adulte qui lui cherche un sens, qui a décidé de ne plus être malade. Ce sont des destins qui se croisent, des individus qui se sont oubliés en chemins, des êtres cabossés par la vie.

C'est aussi le côté malsain de la médaille, les relations nocives suggérées, la facilité à porté de mains, la réflexion enterrée. Ce sont les pensées d'une jeune-femme qui cherche à se découvrir, qui paraît tellement mûre pour son âge, mais son parcours parle pour elle. Ce sont les échanges, qui enrichissent la vie, font grandir. La séparation qui peut être bénéfique.

Je ne m'attendais pas du tout à ça. Je ne peux pas dire que j'ai aimé comme je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé. Ça m'a remuée un peu, à l'intérieur. Ça m'a surprise. Et plus je tournais les pages, plus j'appréciais.

Peu à peu, tout prend sens. Peu à peu, on se laisse apprivoiser par Léa, au même titre que les personnes qu'elle rencontre.



Cela met plus longtemps, mais on finit toujours par mourir un peu de ne pas être assez aimé.
*
Est-ce si important, au fond, d'avoir un destin ? Les gens sont-ils moins heureux quand ils mènent une vie normale ? Avec un job normal, un amoureux normal. Au final, n'est-on pas plus heureux quand on coche les cases autorisées par la société ?


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