The Dark Artifices - 2
Le prince des ténèbres
Auteur : Cassandra Clare
Éditeur : Pocket Jeunesse (05/04/2018)
Résumé éditeur :
Emma Carstairs a finalement vengé ses parents. Elle pensait qu'elle serait en paix. Mais elle est tout sauf calme. Déchiré entre son désir pour son parabatai Julian et son désir de le protéger des conséquences brutales des relations parabatai, elle a commencé à fréquenter son frère, Mark. Mais Mark a passé les cinq dernières années pris au piège dans Faerie; Peut-il vraiment être à nouveau un Shadowhunter ? Et les tribunaux de la faerie ne sont pas silencieux. Le roi Unseelie est fatigué de la paix froide et ne cédera plus aux exigences des chasseurs d'ombres. Pris entre les exigences de la féerie et les lois de la Clave, Emma, Julian et Mark doivent trouver un moyen de se rassembler pour défendre tout ce qui leur tient à cœur - avant qu'il ne soit trop tard.
Cela étant, les coupables sont morts, et leurs descendants innocents de leurs crimes. C'est bien le problème, avec la vengeance : elle ne fait pas toujours de distinction entre les innocents et les coupables.
Avis :
C’est toujours avec joie que je me replonge dans l’univers des Shadowhunters imaginé par Cassandra Clare. Une lecture douillette, comme un air de revenir à la maison, et en même temps de l’action, du suspens, des personnages au top et un petit cœur mis à rude épreuve.
Pourtant, j’ai eu un peu de mal à me glisser dans ce second tome de The Dark Artifices. Malgré mon empressement à connaître la suite des aventures de Julian et Emma, ma lecture a été un peu laborieuse sur les premiers chapitres. Le temps de tout me remettre en tête ; et puis je dois avouer que j’ai été gênée par le personnage de Kit. Je ne l’ai pas trop apprécié au départ. Je vous rassure, cet effet c’est très vite dissipé et j’ai retrouvé tout le plaisir au fil de ma lecture. J’ai dévoré ce petit pavé, tout en appréhendant d’arriver à la fin ; déjà parce que je ne voulais pas quitter les Blackthorn et surtout, parce que j’avais lu que cette fin était un brise cœur. Je confirme. Cassandra Clare m’a fait pleurer. Elle est une auteure cruelle ; talentueuse mas cruelle. Et je vous annonce d’ores et déjà que je lirai le 3e tome en VO, parce qu’il n’est pas question que j’attende un an et demi pour avoir la suite (déjà fin d’année ça va être dur) !
Bref. Que dire à part que c’est un nouveau coup de cœur pour moi. J’ai été ravie de découvrir un peu plus Ty et Liivy et j’ai énormément apprécié leur relation avec Kit (oui finalement je l’aime bien, mais bon en même temps c’est un Herondale ^^). Il est très intéressant d’avoir un point de vue terrestre de la part de Kit sur le comportement de Ty ; en effet, celui-ci a des tendances autistiques qui sont considérées comme « anormales » par les chasseurs d’ombre et que toute la famille tente de masquer. J’ai adoré voir les liens se tisser entre les trois adolescents et assister à leur évolution à tous les 3 au contact les uns des autres.
Ravie de retrouver Jace et Clary (qui ne sont pas appelés Herondale et Fairchild à tout bout de champ ce coup-ci - ouf) même si bizarrement j’ai eu beaucoup de mal avec Clary… Est-ce l’effet de la série Netflix qui se ressent ? Petit rebondissement de ce côté-là aussi, puisque Clary fait des révélations qui n’annoncent rien de bon à Emma. Le couple est très peu présent dans ce second tome, à l’inverse de Magnus et Alec qui, même s’ils ne sont que des personnages secondaires, apparaissent à plusieurs reprises et ont un rôle plutôt important. Ils se sont construit une vie tous les deux et l’on fait ici un peu connaissance avec leurs deux enfants. Si l’on avait connu un Alec doutant de sa relation, du fait de l’immortalité de Magnus, il a totalement revu sa copie ; tous deux semblent très heureux et j’ai adoré la répartie d’Alec pour défendre son choix et son couple auprès de Zara. Magnus apparaît comme affaibli et, même s’il a encore beaucoup d’influence et de pouvoir, il n’est pas au mieux de sa forme.
Taavy est assez peu évoqué dans cet opus et Dru, commence à prendre part à l’action. Elle a un petit rôle, commence à s’imposer et cherche à trouver sa place dans la famille ; si elle ne peut pas encore être considérée comme un personnage principal de l’intrigue, elle commence à prendre une place plus importante.
Il y a beaucoup d’action dans Le prince maudit, des méchants en veux-tu en voilà, des gentils qui en fait trompent leur monde (encore !). Mais comme j’ai déjà pu le dire, même si les éléments de base se retrouvent d’un livre à l’autre, Cassandra arrive sans cesse à se renouveler, sans perdre l’attention du lecteur. Il y a quelques fois où j’ai levé les yeux au ciel, car n’oublions pas que la pluparts des Blackthorn sont des enfants et ils s’en sortent plutôt bien (très bien même) face à leurs adversaires, guerriers vieux de plusieurs siècles pour certains. Mais en même temps il y a Julian et Emma quoi. Et Emma et Cortana. Ils sont tellement forts, on sait pourquoi. Du coup ça passe. Surtout qu’ils ne peuvent pas mourir, ce n’est pas possible ! Julian est tellement parfait, protecteur, prêt à tout pour sa famille ; et en même temps j’adore voir la partie un peu sombre qui émerge de lui. Quand plus rien ne compte que son but, qu’il devient manipulateur, calculateur et presque sans morale. Emma et lui sont hyper touchants et ont tellement de poids sur leurs épaules, ils sont bien trop mûrs pour leur âge, à cause des épreuves qu’ils ont déjà traversé et qui les ont fait grandir trop vite ; particulièrement Julian. C’est un crève-cœur de l’entendre dire qu’il a pris la décision qui allait gâcher sa vie à l’âge de 12 ans. S’ils passent une grande partie du récit à souffrir chacun de leur côté, ils finiront par s’ouvrir l’un à l’autre et prendre une décision pour se protéger et protéger ceux qu’ils aiment. Ces jeunes-gens sont décidément trop raisonnables, touchants… et on ne peut que les aimer. Malgré leurs états d’âme, ils avancent coûte que coûte pour en découvrir plus sur l’ancêtre de Julian, Annabel et retrouver le livre noir. Annabel… un personnage intriquant mais aussi inquiétant ; elle semble un peu inconstante et surtout parait avoir une force hors du commun. Je me demande ce que nous réserve Cassandra Clara à son sujet.
Je ne sais plus trop par quel bout continuer ; il y a encore quelques personnages dont j’aimerai parler, et je me rends compte qu’ils sont vraiment nombreux, et en même temps j’essaie de ne pas trop en dire non plus pour ne rien révéler qui pourrait gâcher une future lecture… La bonne surprise de ce tome, c’est Arthur, Arthur et son sursaut de lucidité. La mauvaise, ce sont les centurions qui arrivent à l’institut de Los Angeles avec des intentions plus ou moins claires. Cassandra est vraiment douée pour rendre ses personnages détestables ; surtout lorsqu’ils s’en prennent à nos chouchous.
Il me restera à parler de Diana… on la découvre un peu mieux dans Le prince des ténèbres, cette perceptrice qui veille sur les enfants Blackthorn dans l’ombre mais qui ne peut prétendre au poste de directeur de l’institut. Et l’on comprend enfin pourquoi. On comment à la connaître un peu et on ne l’apprécie que d’avantage. J’ai trouvé sa relation naissante avec un membre de la Chasse Sauvage très touchante.
Enfin, Marc… et Christina… et Kieran ; je pense qu’ils sont indissociables, il existe un lien fort entre ces trois personnages qui nous offrent un tableau complexe. Pourtant, si je comprends qu’elle est essentielle, je n’arrive pas à apprécier Christina; bien qu'elle soit extrêmement gentille, à l’écoute des autres et d’un grand soutien pour Emma. Peut-être est-elle trop lisse, trop inconstante ou tout simplement agaçante. Dans tous les cas, elle est le personnage que j’ai le moins apprécié. A l’inverse de Marc, qui peine encore à se faire à la vie de chasseur d’ombre après tant d’années dans la Chasse Sauvage, qui est tiraillé entre ses sentiments pour sa famille, pour Christina et Kieran. Quant à Kieran, il est plutôt discret mais en même temps très intriguant ; ses sentiments pour Marc sont, il me semble, sincères et son intérêt pour Christina m’agace un peu.
Si Julian fait au mieux pour élaborer un plan afin de sauver le monde et servir les intérêts de sa famille, tout en y mêlant le moins possible l’Enclave, à l’esprit toujours aussi étriqué et, comme nous le découvrons au fil du récit, divisée entre des partisans extrêmes de la Paix Froide et les plus modérés, tout ne se déroule pas forcément comme prévu. Des informations nous sont divulguées, dévoilant une menace de grande ampleur ; des alliances se font, des pions sont placés… et tout dégénère !! Cette fin de dingue où rien ne va plus ! Cassandra Clare mais non ! Qu’est ce qui nous attend dans le prochain tome !!
[SPOILER] Par contre je n’avoue que je n’ai pas compris pourquoi Zara n’a pas été soumise à l’épreuve de l’épée mortelle lorsque Annabel est traitée de menteuse. [SPOILER]
Bref. Lisez le !
- La devise des Lightwood, c'est : "Nos intentions sont bonnes." - Sérieux ? Et la devise des Herondale, c'est quoi ? Julian haussa les épaules. - "Si tu ne connais pas ton nom, c'est que tu t'appelles sans doute Herondale" ?Emma pouffa. - Et celle des Carstairs ? (Elle tapota Cortana contre sa hanche.) "Vise un peu l'épée" ? - Morgenstern : "En cas de doute, déclenche une guerre" ?
Elle grimpa sur le lit et Julian s'aperçut avec horreur que sa robe était fendue jusqu'en haut de la cuisse. Non seulement l'univers conspirait contre lui mais il en voulait à sa vie.
Je crois qu'on ne cesse jamais vraiment d'aimer quelqu'un. Que si flamme il y a eu, il restera toujours des braises.
Tu sais pourquoi je suis aussi confiant ? murmura-t-il en déposant un baiser sur sa joue au goût de sel. Parce que au commencement de l'univers et de toute chose, il y a le feu, les atomes, des fragments d'étoile. Tout vient de là, y compris les âmes, or je pense que les nôtres proviennent du même astre. C'est pour ça qu'on sera toujours attirés l'un par l'autre comme des aimants, tout au long de notre vie. C'était écrit. (Il la serra plus fort.) A l'origine, Emma signifie "univers", tu sais. Ca prouve bien que j'ai raison.