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Thérapie du crime - Sophie Jomain & Maxime Gillio


THERAPIE DU CRIME

Auteur : Maxime Gillio & Sophie Jomain

Éditeur : Pygmalion-Gérard Watelet (28/03/2018)

Résumé :

Alice Rivière est une psychologue peu conventionnelle. L'incongruité, c'est son truc. Elle ne fait rien comme personne et c’est même la raison pour laquelle on vient la voir. D'ailleurs, si elle pouvait parler de ce qu'on lui confie lors de ces séances, elle aurait des centaines d'histoires à raconter. Mais la discrétion est une règle d'or. Une règle fortement ébranlée par la réapparition du commandant Xavier Capelle qui vient lui soutirer des informations sur un de ses patients. Encore faudrait-il qu'elle accepte de l'aider et qu'elle lui pardonne l'humiliation subie seize ans plus tôt. Et pour ça, il peut toujours courir… !

Non mais qu'est-ce qu'ils ont tous avec leurs procédures ou leurs commissions rogatoires ? On ne peut plus interroger le moindre témoin sans que celui-ci se soit maté vingt-cinq séries policières et se croie dans un épisode de NCIS.

Avis :

J’ai acheté Thérapie du crime à Livre Paris cette année, mais il était rangé bien au chaud dans ma bibliothèque. C’est Nadge (fan inconditionnelle de Maxime), qui m’a donné envie de l’en sortir, suite à sa lecture le mois dernier. Je vais de ce pas prêter mon exemplaire à Auré car il faut absolument lire ce roman !!

Tout comme Nadge, j’ai eu un coup de cœur pour cette enquête déjantée ; j’ai complétement adoré ma lecture presque du début jusqu’à la fin et j’en redemande !

Presque du début car je n’ai pas forcément accroché dès le premier chapitre, que j’avais déjà lu sur internet grâce au partage de Sophie Jomain et jusqu’à la fin que j’ai trouvée trop rapide… comme dit Nadge, j’aurai bien voulu quelques pages de plus ; mais je ne perds pas espoir, bien que je ne sache pas du tout si cela a été envisagé ou non, d’avoir bientôt une autre enquête de l’officier commandant Capelle et du Docteur Rivière.

Sophie et Maxime se sont vraiment bien trouvés. J’avais déjà lu le hors-série de Félicity Atcock qui mêlait leurs deux plumes et, bien que le côté zombie ne m’ait pas convaincue, les deux auteurs font des étincelles dans leurs échanges ; on sent la complicité, on sent qu’ils se sont éclatés à collaborer et cela n’en rend la lecture que meilleure. Si vous l’avez lu, je ne sais pas vous, mais pour ma part, plus d’une fois je me suis imaginée Xavier sous les traits de Maxime et Alice sous ceux de Sophie.

J’ai eu un peu de mal sur le première chapitre, alors qu’Alice reçoit ses patients en sa qualité de sexologue ; son analyse est pleine d’humour et nous met déjà dans l’ambiance, mais le sujet ne m’a pas passionnée. Puis, second chapitre dans la peau de Xavier, scène de crime, rencontre du personnage, et j’ai directement été sous le charme ! J’ai adoré les personnages de Xavier et Alice ; chacun parent célibataire d’un fils adolescent. J’ai beaucoup aimé les relations père/fils, mère/fils, complétement différentes pour les deux protagonistes bien que celles-ci prennent un peu moins de place (en ce qui concerne Antoine, le fils de Xavier notamment) sur la fin de l’intrigue.

Tout au long du roman, on sent la tension, l’alchimie qui existe entre les deux personnages et cela rend la lecture vraiment addictive. Je suis totalement fan du personnage de Xavier: ce flic fier et têtu, qui fait totalement le contraire de ce qu’il pense (en matière de sentiments tout du moins) est hyper touchant dans sa maladresse. Son boulot compte plus que tout, mais il n’est pas particulièrement doué pour respecter les règles. Quant à Alice, on sent une femme blessée par cet homme qui l’a abandonnée 16 ans plus tôt sans une explication ; pourtant, elle est également forte et extrêmement indépendante mais se protège sentimentalement parlant. Elle a une très belle relation avec son fils, a plutôt bien réussi professionnellement et n’a pas sa langue dans la poche. Lorsque ces deux là se retrouvent par hasard, l’évidence est là, mais c’est sans compter sur leur caractère et la leçon qu’Alice a tiré de son adolescence. Il arrive à de nombreuses reprises qu’ils se comparent à leur « moi » passé, nous permettant de comprendre cette relation avortée et les conséquences en résultant.

Mais il ne faut pas oublier qu’une histoire de meurtre est en cours et Xavier et Alice vont devoir mettre leurs rancœurs de côté pour arrêter le meurtrier. On ne s’ennuie pas une seconde dans cette course contre la montre pour arriver à prouver la culpabilité du suspect et les méthodes de nos deux comparses ne sont pas conventionnelles ; lorsque l’inculpation d’un tueur se heurte à la bureaucratie, la politique et la franc-maçonnerie, nous ne sommes pas au bout de nos surprises !

Xavier et Alice sont des personnages très accessibles, totalement en accord avec notre époque et je pense que c’est cela aussi qui les rend si facilement abordables : le fait qu’ils soient comme vous et moi, que l’on puisse très bien s’imaginer à leur place ; et cela est renforcé par leurs failles, ce ne sont pas des super-héros mais des personnes qui essaient d’avancer en faisant au mieux, avec leurs défauts et leurs faiblesses. Les personnages secondaires sont tout aussi bons, que ce soit les équipiers de Xavier ou les parents d’Alice. On sent vraiment l’authenticité tant dans les descriptions que dans les dialogues.

Thérapie du crime est prenant, distrayant, stressant par moment, hyper addictif et surtout tellement drôle.

Je vous le recommande les yeux fermés !

Ah ça, c'est sûr, difficile de ne pas passer à côté de la piste du vol. Mais si tu veux mon avis, le meurtrier aurait pu accrocher une enseigne lumineuse avec écrit dessus "Cambriolage qui a foiré", des fois qu'on aurait eu des doutes…

J'ai besoin de m'aérer. De m'aérer et de vider mon sac. Mon ex-femme me reprochait souvent d'avoir ce côté gonzesse, comme elle l'appelait : rancunier, capable de revenir sur un évènement ou une parole désagréables plusieurs jours après. Je préfère dire que j'ai de la mémoire, mais admettons. Dans le cas présent, je revendique mon droit à la rancune.

Il a toujours ses épais cheveux bruns. Dommage. Parce que j'ai souvent espéré qu'il devienne aussi chauve qu'un cul de babouin.

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