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Territoires - Olivier Norek


Territoires

Olivier Norek

Editions Michel Lafon

Editions Pocket

5 /5

La plume d’Olivier Norek est toujours aussi vive et efficace, son ton masculin et direct. L’histoire se déroule toute seule, elle file et nous mène d’une scène de crime à une autre sans nous laisser souffler.

Plus gore/trash que Code 93. Evidemment, on n’est pas dans la débâcle d’hémoglobine non plus, mais disons que certaines scènes sont fortes et que certains personnages ne font pas dans la dentelle. Par exemple : un enfant de 12 ans d’une grande violence, illettré et sociopathe, marionnette d’un grand patron invisible. Tout cela sur fond de territoires, de drogue et de corruption.

La corruption ne fait pas partie de mes sujets de prédilection. Dans cette histoire, elle s’est infiltrée partout, chez le petit vieux du coin comme chez les plus puissants. Tout est question de lutte pour un pouvoir éphémère qui finira par filer entre leurs doigts. Même si je suis pleinement consciente que la corruption existe, c’est autre chose de le lire, car même si cela est fictif ça nous rappelle que c’est de l’ordre du réel... Et Norek a ce don : rendre tangible ce qu’il écrit. Ça sonne juste, c’est complètement plausible même si on n’a pas forcément envie d’y penser. (Je vous l’ai dit plus haut, tout ce qui touche à la corruption me répugne et dans la vie de tous les jours, je préfère ne pas trop y réfléchir)

Certaines scènes d’émeutes de ce livre font échos aux récents débordements des manifestations des gilets jaunes (sans entrer dans la polémique, disons que lorsqu’on lit ce genre de scène, on pense forcément à l’actualité mais tout ce que je vais dire ne fera référence qu’à l’histoire de Norek). C’est impressionnant de voir à quel point les policiers se retrouvent en grande infériorité numérique par rapport aux casseurs, de se rendre compte de ce que leurs armures doivent encaisser : caisses enregistreuses, armes de fortunes, objets en tous genres… Par moments, on se retrouve dans leur tête et on a peur avec eux, parce que leur vie est réellement en danger, parce que les personnes en face d’eux sont déterminées.

Si ce thriller est très différent du premier, on retrouve malgré tout l’équipe de Coste au grand complet et on apprend à mieux les connaître. Leurs relations sont plus lisibles, plus fortes. Ils forment une sorte de famille que j’ai vraiment eu plaisir à retrouver.

C’est sans surprise que je vous annonce qu’il s’agit d’un coup de cœur !

En bref : un thriller différent du premier mais que j’ai adoré s’un bout à l’autre !

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