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Sur la route de Nosy Komba - Delphine Gosset


Sur la route de Nosy Komba

Auteur : Delphine Gosset

Éditeur : Hikari Editions (09/11/2018)


Résumé :

Elizabeth suit la trace de ses parents décédés et se passionne pour les primates. Très peu assidue au lycée, elle préfère passer son temps au zoo de sa ville pour observer les lémuriens en captivité. Cependant, un changement important de direction entraîne le licenciement de son gardien préféré et la disparition de certains animaux. La jeune fille décide d'intervenir dans les affaires du zoo sans savoir que son aventure la mènera jusqu'à Madagascar et lui en apprendra plus sur son propre passé…


Avis :

Je remercie les éditions Hikari et l’auteure de Sur la route de Nosy Komba, Delphine GOSSET, pour cette plongée dans l’univers des primates que j’ai pu partager avec mon fils de 7 ans. Comme d’habitude dans ce type de situation, je vous donnerai mon avis personnel sur le roman, puis, quelques impressions de mon fils.

Tout d’abord, je tiens à préciser que j’ai repéré le livre de Delphine GOSSET sur Simplement et que j’y ai vu l’occasion d’un moment partagé avec mon fils qui, cerise sur le gâteau, aime beaucoup les animaux. De ce côté-là, Sur la route de Nosy Komba a tenu toutes ses promesses puisque nous avons pu échanger durant la lecture sur le vocabulaire ou nos suppositions. Il est également arrivé à mon fils de me parler de certains points de l’intrigue hors période de lecture, dans des situations courantes, faisant des parallèles.

L’ouvrage est vraiment sympa car il est illustré. Des croquis en noir et blanc viennent apporter un petit plus à l’histoire, nous permettant de visualiser certains personnages et quantité d’animaux ; de plus, à la fin du roman, quelques pages de notes sont mise à disposition du lecteur.

En ce qui concerne l’intrigue, je suis plutôt mitigée sur mon ressenti. Le texte est très riche et parfois lourd de descriptions sur le comportement des lémuriens ou autres macaques ; il s’adresse clairement à des enfants plus âgés que mon fils de 7 ans qui, bien qu’il n’ait pas tout compris, a tout de même réussi à suivre l’histoire mais m’a parfois demandé de faire une pause. L’héroïne étant au lycée, peut-être faut-il plutôt viser des jeunes de 12-13 ans minimum. Sur la route de Nosy Komba est très instructif et nous apprend énormément sur les comportements et les similitudes entre grands singes et hommes. Plus d’une fois, l’héroïne, Elisabeth, analyse le monde qui l’entoure, et notamment ses camarades de classe, en les comparant aux lémuriens qu’elle a l’habitude d’observer et dont elle espère bien décoder le langage. Il faut dire que la demoiselle est une adolescente un peu à part, bien plus à l’aise avec les singes qu’avec ses condisciples. Il est très agréable d’être confronté à une ado avec de tels centres d’intérêts, qui a une culture époustouflante et se soucie plus de la nature que de ce qu’elle va porter le lendemain. Une ado comme on en rencontre probablement peu, qui fait adulte par bien des côtés, mais regagne son statut de jeune-fille par certains comportements et la façon dont elle parle à sa tante en particulier. J’ai trouvé que son langage détonnait parfois avec le vocabulaire employé en général.

Delphine Gosset nous propose deux histoire en parallèle : celle d’Elisabeth qui décide de sauver un Lémurien, et celle de son père, 8 ans plus tôt, lors d’une étude sur l’île de Madagascar ; à cela viennent s’ajouter quelques flash-backs dans le récit d’Elisabeth et cette temporalité peut être difficile à appréhender pour un enfant trop jeune qui découvrirai le livre seul. Les personnages dépeints par l’auteure sont tous remarquables par certains côtés, que ce soit l’animalier qui s’occupe de son petit frère trisomique, le jeune malgache qui élève sa jeune sœur aveugle, l’adolescente maman d’un choucas ou l’étudiant passionné par les chimpanzés. Deux se détachent à mon sens (et mon fils confirme à moins que je ne lui ai transmis mon ressenti pendant la lecture) : Odile Panier, la grande méchante de l’histoire, que l’auteure fait tout pour nous rendre antipathique et elle y arrive vraiment bien ! Et la tante Bertille, qui amène indéniablement une touche d’humour et de légèreté au récit par son côté extrême. Tante Bertille c’est la vieille fille qui a élevé sa nièce et qui craint toujours le pire, limite hypocondriaque sur les bords, elle prend beaucoup sur elle pour suivre sa nièce ; on apprécie l’affection qu’elle lui porte et ses excentricités. Les caractéristiques de ces deux personnages sont poussées à l’extrême mais juste assez pour ne pas faire trop.

En plus de nous abreuver de détails sur les microcèbes, primates et grand-singes (je m’excuse d’ailleurs pour les éventuels abus de langages car si j’ai trouvé ma lecture vraiment instructive et intéressante, j’avoue ne pas avoir retenu toute la terminologie), Delphine Gosset, nous présente un peu de Madagascar, à travers ses marchés, ses forêts et surtout ses taxis-brousse qui ont drôlement intéressé mon garçon puisque nous avons été en voir une photo ! On sent qu’elle a soit vécu là-bas ou qu’elle s’est drôlement bien documentée avant de nous livrer les aventure d’Elisabeth.

Pour moi, du haut de mes 30 ans passés, l’intrigue est assez prévisible, on voit où le récit d’Elisabeth et celui de son père vont se rejoindre et on devine assez aisément le rôle d’Odile panier dans tout ça ; mais l’auteure maintien tout de même une once de mystère en dévoilant les choses petit à petit.


Lorsque j’ai demandé à mon fils ce qu’il avait aimé, il m’a répondu avec un grand sourire : Tante Bertille ! Parce qu’elle croit toujours qu’il va arriver un malheur tante Bertille, elle a peur de tout ! et quand je lui ai demandé ce qu’il n’avait pas aimé, il m’a dit : Odile Panier !

Globalement, il m’a dit qu’il avait aimé l’histoire. Par contre, comme je vous le disais, il a été parfois nécessaire de faire des pauses dans la lecture et je vous avoue avoir sauté quelques passages sur la sexualité des lémuriens, de peur de devoir me lancer dans des explications complexes ^^


La plume de Delphine est un peu trop descriptive à mon goût et manque de fluidité ce qui m'a donné l'impression de devoir m'accrocher à la lecture de certains passages; mon ressenti est probablement influencé par le fait que je lisais à haute voix pour mon fils.

Si l’on retrouve beaucoup d’éléments pour faire une bonne histoire : amitié, famille, amour de la nature, apprentissage, dépaysement et aventure, il m’a manqué un petit quelque chose pour apprécier pleinement le voyage. Comme si parfois, les constats sur le monde animal prenaient le pas sur l’intrigue ; comme si c’est au moment où l’on commençait réellement à s’attacher aux personnages que nous devions les quitter.


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