Un éternel commencement, tome 1
Auteur : Marie H. Marathée
Éditeur : Editions Plumes Solidaires (06/06/2019)
Résumé :
Un secret de famille.
Une rencontre hors du commun.
Un voyage au-delà du temps.
Un soir d'hiver, hantée par l'inexplicable disparition de sa mère vingt années auparavant, Anna se réfugie sur une plage déserte.
Oublier… faire taire cette douleur lancinante qui broie ses entrailles. Tandis que l'obscurité avale peu à peu les vagues, la jeune femme n'aperçoit pas immédiatement la forme qui émerge des flots et se dirige vers elle.
Pourtant, cette étrange rencontre va lui ouvrir la voie, l'aider à reconstituer un puzzle dont les pièces sont éparpillées à travers le temps et l'espace. Cette quête la mènera aux frontières de l'inimaginable…
Elizor avait raison : là où il y a une fin, il y a un commencement…
Avis :
J’ai découvert Un éternel commencement via le site SimPlement, sur lequel l’éditeur a sollicité mon opinion en début d’année ; le résumé de ce premier tome m’avait bien plu et j’ai accepté de lire de roman de Marie H. Marathée. Quelques mois plus tard, le résumé oublié, c’est à l’aveugle que je me suis plongée dans l’univers de l’auteure.
La plume de Marie H. Marathée est une très belle découverte, elle est riche, permet de visualiser facilement personnages et environnement, bourrée d’humour et les dialogues sont hyper fluides, donnant un rythme fou au récit. Les réparties d’Anna, l’héroïne, enchaînent sarcasme, ironie et dérision ; ses échanges avec son collègue, Pascal, sont vraiment pleins de peps et donnent le sourire !
Côté intrigue, je suis un peu restée sur ma faim. L’auteure mène de front plusieurs sujets (qui doivent se rejoindre à un moment, je n’en doute pas) et j’ai été un peu frustrée par la quasi-absence d’éléments rappelant le première chapitre qui m’avait tellement intriguée. On comprend clairement que quelque chose d’important est en marche, mais ce premier tome ne nous en dit guère plus. Ceci dit, il a le mérite d’introduire l’univers très recherché de Marie H. car cette dernière nous explique ce qu’il se passe après la mort ! Et tout est extrêmement bien réfléchi !
J’ai été un peu déstabilisée (je vous l’ai dit, le résumé était loin derrière moi même s'il n'est pas très précis sur le sujet) par le tournant surnaturel qu’a pris le récit. Le début du roman, introduisant le personnage d’Anna, sa sœur, Catherine, son beau-frère, Cyril, et son collègue m’avait vraiment emballée et l’apparition d’un être éclairé a quelque peu douché mon enthousiasme. Pourtant, Mikka a su me charmer et, sous ses airs un peu maladroits, me convaincre de sa bienveillance. J’ai également beaucoup apprécié Anna, jeune femme ingénue et vaillante, à la recherche d’elle-même. Cette recherche va la conduire à la découverte de ses origines.
Deuil, abandon, sens de la vie, évolution de l'humanité… Marie H. Marathée aborde tout cela, avec justesse, à travers les sentiments et le vécu d’Anna, qui essaie de donner un sens à son existence ; mais la vie a-t-elle vraiment un sens ? Et que lui a-t-on réellement caché sur sa mère ? La jeune-femme ne pourra que constater que l’on se retrouve toujours seul face à son destin, que tous ceux sur qui elle aura compté ne seront pas éternellement à ses côtés. L’auteure nous entraîne également à travers des paysages grandioses et nous donne envie de prendre le temps d’admirer la beauté de ce qui nous entoure ; elle nous fait même découvrir un peu de culture sénégalaise.
Ce premier tome ne nous offre finalement que peu de réponses sur le fameux secret de famille ou le destin d’Anna, mais il nous permet de découvrir l’univers céleste imaginé par l’auteure et l’on espère en apprendre un peu plus dans le prochain tome car, toute agréable que soit la plume de l’auteure, le manque de révélations a un peu terni mon intérêt.
Il faut avoir du courage pour croire en la magie de l'être humain avec ce qui se passer dans le monde ! Les histoires de fées et de dragons sont plus reposantes, au moins sait-on tout de suite où se situent le bien et le mal, ce qui est loin d'être le cas avec les hommes.
Anna aimait à penser que, si les pierres pouvaient parler, elles raconteraient une infinité d'histoires. Des récits peuplés d'exotiques marchands, de courageux paysans, de dignes chevaliers, mais également de famine, de cruauté et de massacres… Certains lieux sur cette terre semblaient incontournables, et, face à eux, on se sentait tout petit, minuscule. Ces berceaux de la civilisation rendaient hommage à l'humanité qui les avait bâtis, et il s'en exhalait un sentiment de profond respect.
La solitude est une amie fidèle, cependant on ne peut l'apprécier à sa juste valeur que si on la partage de temps en temps.