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Le bonheur n'a pas de rides - Anne-Gaëlle Huon

Le bonheur n'a pas de rides - Anne-Gaëlle Huon

Auteur : Anne-Gaëlle Huon

Le Livre de Poche

Parution : Avril 2019

Note : 4.5/5

369 pages

Résumé éditeur :

Le plan de Paulette, quatre-vingt-cinq ans, semblait parfait : jouer à la vieille bique qui perd la tête et se faire payer par son fils la maison de retraite de ses rêves dans le sud de la France. Manque de chance, elle échoue dans une auberge de campagne, au milieu de nulle part.


La nouvelle pensionnaire n’a qu’une idée en tête : quitter ce trou, le plus vite possible ! Mais c’est compter sans sa nature curieuse et la fascination que les autres résidants, et surtout leurs secrets, ne tardent pas à exercer sur elle. Que contiennent en effet les mystérieuses lettres trouvées dans la chambre de monsieur Georges ? Et qui est l'auteur de l’étrange carnet trouvé dans la bibliothèque ?


Une chose est certaine : Paulette est loin d’imaginer que ces rencontres vont changer sa vie et peut-être, enfin, lui donner un sens.

Avis lecture :

Avec Paulette, c'est un peu les montagnes russes : on se dit que c'est une petite vieille dame un peu aigrie, qui aime jouer des tours à ses proches, mais on sait bien qu'elle se sert de cette façade pour se protéger.

Au fil des pages, on découvre la vraie Paulette, on s'attache à elle et on se rend compte que sous cette force à toute épreuve, elle est toujours une petite fille si fragile.


Je ne vais pas résumer le livre, seulement dire qu'il y a de belles surprises, et qu'il est très agréable à lire. Une touche d'humour et une plume légère, qui en font un bon feel-good.


Le mot principal de ce roman est pour moi : sensibilité.

Quand Georges casse les oreilles des petits Lu pour les mettre dans un bocal, pour "quelqu'un qui les aime plus que lui", quand Juliette protège à travers son petit cahier son prince charmant imaginaire, quand Nour prépare des bons repas si copieux, quand Hippolyte invente un parcours pour que les limaces ne ravagent pas le potager...

La sensibilité se cache dans tous ces petits gestes, peut être que l'on ne s'en rend pas compte au final, mais quand on y regarde de plus près, c'est une évidence.

C'est également ces personnages, tous différents, si attachants, qui fait que l'on se projette en eux, on connait tous une grand-mère un peu "bique" ou une cuisinière au grand cœur.


Ce roman est aussi un beau voyage à New York. Comme le dit Paulette "la promesse d'un voyage est déjà un voyage".

J'ai redécouvert la ville qui ne dort pas, sous le regard et dans les souvenirs de Georges. La balade au bord de l'Hudson, une escale vers la statue de la Liberté, un cupcake à Magnolia Bakery (pour les fans de Sex and the City, c'est un petit clin d’œil, et pour les gourmands, une adresse que je conseille ++).


Un roman qui interroge sur l'avancée en âge (pour ne pas dire la vieillesse) : au début du roman, Paulette se sent abandonnée par sa famille, perdue dans un monde qui n'est pas le sien.

C'est avec tendresse que l'on a envie de l'aider, de faire ouvrir les yeux de son fils (mention spéciale à la belle fille, idéale et parfaite dans le cliché du dragon) et de croire aux 2ème chances.

On découvre son secret, bien enfouie. Le passage de l'hôpital m'a remué : on voit à travers le regard de Paulette la vie d'un malade, qui compte les jours, et qui se bat contre un ennemi invisible. Cette volonté de rester forte devant les autres, le regard des autres, des proches, justement qui pèse tout autant que la maladie. Cela m'a beaucoup fait réfléchir, je l'admet.

J'ai un moment hésité à lire le dernier chapitre, j'appréhendais une certaine réalité, je me suis lancé et j'ai terminé avec les larmes aux yeux... et oui, ce dernier chapitre apporte avec lui une bonne nouvelle, comme un renouveau et est terriblement émouvant et surprenant. Enfin la fin laisse la porte ouverte à notre imagination. J'ai écrit dans ma tête un chapitre 46, où Mr Georges faisait visiter New York à toute l'équipe de l'auberge, où le petit Paul ferait ses 1ers pas sur la 5ème avenue, sous le regard rieur de Mme Paulette.


Mention spéciale pour la "bande son" du roman, là aussi, elle est pleine de vie et donne envie de swinguer et de chanter à tue tête!


En résumé, une très belle rencontre avec la fine équipe de l'Auberge de Mr Yvon, où règne une réelle générosité et une simplicité toute "bête" mais qui réchauffe le cœur. Une belle découverte avec cette auteur pleine de peps et de fraîcheur.

Un sujet lourd à aborder, mais si bien amené et traité avec délicatesse.

C'est pétillant et pleins d'amour, à recommander.

La vie c'est profiter du voyage sans se soucier de la destination. Ce n'est pas attendre que l'orage s'arrête, mais apprendre à danser sous la pluie. Comme c'est facile à dire, hein?
Quand comprendrez-vous que l'amour ne rentre pas dans des cases, des carreaux et des carnets! s'agaça Nour. L'amour vient sans préméditations, sans courbe mathématique, sans statistique. Il fuit les inventaires, la logique, se complaît dans l'irrationnel et se nourrit de mystère.

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