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Les châtaignes - Mikaël Herviaux

Les châtaignes

Auteur : Mikaël Herviaux

Editeur : EX AEQUO (06/11/2023)

44 pages

Résumé :

Un homme, une femme.

Le hasard d’une rencontre.

Les Deux-Sèvres.

Niort.

On y est. Le décor est planté.

Sublime.

Il ne reste plus dès lors qu’à examiner attentivement cette relation ô combien ordinaire.

Sortez vos stylos, tendez bien les deux oreilles et surtout prenez des notes.

Car l’exposé est ambitieux. Une vraie gageure. Il s’agit en effet d’aborder ex cathedra le sujet éminemment complexe d’un amour foncièrement banal et sans le moindre intérêt entre deux individus quelconques : Mimine et Jean-Pierre.

Voilà qui est, vous en conviendrez, peu banal et fort intéressant.

À travers cette histoire aussi brève que tragique, c’est finalement une question philosophique fondamentale qui est posée : le Bonheur absolu est-il possible après 18h55, quand tous les magasins sont fermés ?

C’est ce à quoi tente de répondre cet exposé rigoureux où s’inviteront pêle-mêle : une reine fourmi, un hippocampe, l’épineuse notion de hasard et évidemment...une bogue de châtaigne.


Avis :

Ce sont encore une fois les éditons Ex Æquo qui m'ont sollicitée pour découvrir cette nouvelle parution de Mikaël Herviaux. Pièce de théâtre, genre que je ne lis absolument pas. 44 pages, un résumé plutôt entrainant, je me suis dis pourquoi pas. Et j'ai bien fait ! Même s'il va être compliqué de donner un avis structuré sur un ouvrage d'une quarantaine de page porté par un seul personnage : Maître Fabre, l'orateur, qui campe lui même les autres personnages.

Il s'agit donc d'une sorte de one man show et les indications scéniques (notées entre parenthèse en italique) nous permettent de nous figurer parfaitement les faits et gestes de Maître Fabre. Si bien qu'on a presque l'impression d'être installé dans un fauteuil en velours en train de regarder le spectacle. C'est vivant, ça a du rythme et c'est à peine commencé qu'on l'a déjà terminé, le sourire aux lèvres, malgré le sujet qui ne porte pas forcément à rire : on parle d'amour et de désillusion amoureuse.

Mikaël Herviaux capte rapidement l'intérêt du spectateur (lecteur) avec son bagou, déroulant son raisonnement et cherchant à nous expliquer tantôt la banalité, tantôt le hasard. C'est vraiment bien écrit, bien pensé, drôle aussi. C'est léger tout en étant sérieux, avec des envolées philosophiques.

Il est bien difficile d'en parler correctement et d'en décrire la richesse. Avec ce récit d'une banalité affligeante, l'auteur nous permet de passer un agréable moment de lecture, aussi piquant qu'une bogue.

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