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Living with boys - Neavys

Living with boys

Auteur : Neavys

Editeur : L'Archipel (24/10/2024)

323 pages

Résumé :

À l’âge de seize ans, Drew est devenue muette, un mystère que sa famille n’a jamais pu résoudre.

Depuis ce jour, la jeune femme a toujours vécu dans l’ombre de ses parents.

Lorsqu’elle est contrainte d’emménager chez son frère jumeau, Drew s’impose une règle : ne pas attiser la colère de ses nouveaux colocataires. Mais elle enfreint cette règle dès sa première nuit en brisant une mystérieuse fiole appartenant au plus froid et solitaire de ses colocataires : Khaulder.

Drew se retrouve alors pourchassée par des personnes aussi terrifiantes que des démons, tandis que ses colocataires sont traqués par des mercenaires déterminés à découvrir leur secret. Tous ses problèmes s’enchaînent ainsi une vitesse folle. Drew parviendra-t-elle à survivre dans cette colocation mouvementée ?


Avis :

Je me suis laissée tenter par le dernier paru du label New Rules (aux Editions de l'Archipel) sans savoir réellement si il pourrait me plaire, mais parce qu'il m'a semblé assez intrigant et a visiblement eu beaucoup de succès sur Wattpad. Lorsque j'ai commencé ma lecture je ne savais pas du tout ce que pouvait renfermer cette couverture épurée qui se compose d'un élément symbolisant chaque personnage; ce que nous découvrons au fil de l'intrigue. Living with boys laisse en effet la parole à Drew, héroïne du roman, et à ses quatre colocataires : Khaulder (couronne), Ernest (bouteille), Alaric (gants de boxe) et Douglas (couteau), le frère jumeau de Drew (bougie) et chaque chapitre reprend l'élément de la couverture propre au personnage que l'on suit.

Ce fut finalement une lecture en demi-teinte, il y a beaucoup trop de choses qui m'ont dérangée pour que je puisse pleinement apprécier ma lecture. Pour autant, le livre est assez agréable à lire et possède un certain potentiel que je suis presque frustrée de ne pas voir plus exploité. Difficile de classer ce texte qui oscille entre romance, thriller, humour et science-fiction sans franchement pencher d'un côté ou de l'autre; de nombreux points ne sont pas suffisamment développés pour prendre une direction.

Ceci est mon ressenti personnel qui est aussi, probablement, lié à mes habitudes de lecture qui jouent sur mon niveau d'exigence. Découvrir Living with boys n'a pas été une expérience traumatisante ou contraignante; une certaine curiosité m'a d'ailleurs étreinte tout au long de ma lecture. Je me demandais où voulait en venir l'autrice et je me suis même laissé aller à apprécier le dénouement, avec comme une envie de vouloir prolonger le moment. J'ai apprécié les descriptions de la maison, qui est clairement un lieu accueillant.

La première chose qui pêche, à mon sens, c'est le côté peu naturel du récit. L'écriture semble plutôt recherchée, l'autrice emploie un niveau de vocabulaire assez diversifié mais cela a un impact sur la fluidité du texte. La manière dont s'exprime les personnages est aussi alambiquée par moment; notamment lorsqu'il est question des sept démons. Je n'ai pas eu l'impression d'entendre les dialogues mais bel et bien de lire des répliques, pas toujours très justes. Cette appellation de démons, les descriptions des personnages qui vont avec et surtout les actes qui leur sont prêtés m'ont souvent fait lever les yeux au ciel tant cela semblait peu crédible [SPOILER/ il y en a quand même un qui essaie de tuer un membre de la coloc parce qu'il a pété, pas pour rire ou faire semblant, il cherche vraiment à le tuer]. De plus, l'autrice insiste systématiquement sur leur coté dangereux et la quasi impossibilité de les battre, ce qui fait très répétitif.

Les habitants de la coloc ont chacun un petit truc à eux et je dois avouer que parfois ils m'ont faire sourire (une fois très largement même); pourtant, ils manquent de consistance et leur passé, ce qui a contribué à forcer leur personnalité, n'est que très peu pris en compte. Les réactions sont très souvent incohérentes avec ce que l'autrice nous décrit [SPOILER/ l'exemple qui m'a le plus choquée c'est lorsque Drew sort de son mutisme - dans lequel elle se trouve depuis plus de 6 ans - : non seulement elle se remet à parler comme si de rien n'était, comme ça, d'un coup mais en plus sa mère ne semble même pas le remarquer et n'a aucun réaction lorsqu'elle constate que sa fille parle en public].

Il y a énormément d'histoires parallèles qui s'entrecroisent dans Living with boys. Trop peut-être. Même l'introduction de la sœur manipulatrice qui apportait un peu de piment retombe comme un soufflet. Et puis il y a le sujet Orlando; l'ex beau-père au lourd passif. En soi c'était une base intéressante : sujet de discorde entre frère et sœur, de nombreux non-dits, une répercussion sur l'état psychologique de Drew… mais une fois encore, le sujet est traité avec peu de réalisme [SPOILER/ Douglas qui ignore tout de la relation malsaine avec celui qu'il a considéré comme un père et sa jumelle (qu'il tient d'ailleurs responsable de l'éloignement du beau-père) change trop subitement d'avis et a une réaction que je n'ai pas trouvé à la hauteur du problème]. Enfin, Neavys apporte une touche de romance à son récit, une très légère : entre un cupidon qui s'emballe, une croqueuse de fortune et une héroïne à qui le maître de la maison laisse un peu trop tout passer, on n'a guère de doutes sur l'issue de la situation. Malgré tout, ça a été mignon.


Déception donc pour ma part, mais une déception teintée de regret parce que peut-être, au fond, que j'en attendais beaucoup trop.

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