top of page
Photo du rédacteurClem

Panique au festival du livre - Naëlle Charles

Panique au festival du livre

Bigoudis & petites enquêtes

Auteur : Naëlle Charles

Editeur : ARCHIPOCHE (02/05/2024)

523 pages

Résumé :

Jocelyne Courtecuisse a une nouvelle lubie avec ses amies du club féminin : organiser un grand salon du livre en mai à Wahlbourg ! Ses filles, Léopoldine et Constance sont sceptiques. Elles acceptent malgré tout d'intégrer le comité organisateur pour soutenir leurs parents.

Au fil des réunions, des tensions apparaissent entre Constance et Agathe Meyer, la bibliothécaire de Wahlbourg et sœur du maire. Un soir, la querelle entre les deux femmes prend de telles proportions que Léopoldine jette l'éponge, épuisée par ce climat délétère.

Aussi, quand une semaine avant le festival, on retrouve le corps d'Agathe, tous les regards se tournent vers la cadette du clan Courtecuisse. N'a-t-elle pas menacé la victime devant témoins ?

De son côté, Quentin Delval se voit retirer l'enquête au profit de la police, en raison de ses liens avec les Courtecuisse. Il décide donc de mener ses propres investigations en parallèle et sollicite pour cela ses collègues et surtout sa complice préférée, Léopoldine.

Pour notre duo de choc, l'enjeu est double : prouver que les gendarmes sont les meilleurs - question d'honneur ! - et innocenter Constance qui fait figure de suspecte idéale. Il n'y a pas une seconde à perdre !


Avis :

Bigoudis & petites enquêtes c'est comme une petite friandise que l'on déguste avec le sourire. Retrouver Léopoldine Courtecuisse et les habitants de Wahlbourg c'est la garantie d'un bon moment de lecture, rythmée et pleine d'humour. A chaque nouveau tome, la question ne se pose même pas et le résumé n'est d'aucune utilité : mon retour à Wahbourg est programmé depuis la fin du tome précédent et j'attends de pouvoir m'y replonger !

Encore une fois, cet opus peut se lire indépendamment des autres : il comporte une enquête indépendante et la liste des personnages en début de roman, tout comme les rappels qui sont faits au fil du récit, permettent de comprendre les différentes relations. Toutefois, je ne peux que vous conseiller de les livres dans l'ordre, cela permet de voir l'évolution des personnages et évite les révélations sur les premiers volets que contient inévitablement ce tome 5.

Avec Panique au festival du livre, Naëlle Charles réunit deux ingrédients qui ne pouvaient que me plaire : le flair de Léo et l'univers du livre. En effet, à travers l'organisation du salon de Wahlbourg, elle évoque le milieu littéraire et plus particulièrement les influenceurs, surtout à travers Instagram, ainsi que les polémiques qui peuvent exister sur les réseaux sociaux (livres chroniqués non lus, avis violents sur une lecture non appréciée…). J'ai aimé, le temps de ces quelques pages, participer à ce salon virtuel au cours duquel je n'ai pas eu l'occasion de m'ennuyer une seconde.

J'ai retrouvé : le peps de l'intrigue, du mystère, l'humour décapant de Léo et de Tom (son fils) qui n'est pas en reste et demeure l'un de mes personnages favoris ! J'adore cet ado aux répliques pertinentes et au parlé désopilant. Naëlle Charles utilise un langage de jeune et à chaque fois que Tom prend la parole ça fait mouche. Le jeune homme trimballe toujours sa chatte, foufoune, avec lui, ce qui lui donne un côté à la fois touchant et comique.

Une grande partie du roman est consacré à la mise en place de la situation, si bien que le meurtre annoncé dans le résumé n'arrive pas tout de suite. La situation entre Quentin et Léopoldine semble apaisée et il est agréable de retrouver le duo comme dans ses débuts : sans tensions et avec une bonne coopération. On ne peut pas nier qu'ils font des étincelles tous les deux et, même si une certaine alchimie reste présente, ils ont chacun une relation amoureuse stable avec une tierce personne (ou pas). J'ai trouvé Quentin grandi et moins sujet à des réactions excessives dictées par son orgueil. Léopoldine, quant à elle, commence à trouver sa place au sein de cette famille qui lui a toujours préféré sa sœur. J'ai beaucoup aimé voir la famille Courtecuisse faire front ensemble dans ce 5e tome.

Une nouvelle fois, Naëlle Charles joue la carte de la course à la résolution de l'enquête : cette fois-ci, c'est SRPJ contre gendarmerie. La brigade de Wahlbourg n'aura de cesse de prouver son efficacité et son impartialité à mener ses investigation alors qu'elle est dessaisie de l'affaire. Nous nous retrouvons avec une équipe de police des plus caricaturales : trois "bras cassés" (dont un un peu moins que les autres), au physique aussi ridicule que les méthodes, qui semblent tout droit sortis d'une série télé, et ont un égo démesuré; fou rire garanti ! Dans le genre burlesque, l'autrice locale, abhorrée par Léopoldine, n'est pas mal non plus : mythomane en puissance, pour elle tous les moyens sont bons pour promouvoir son œuvre ! C'est grotesque mais ça a drôlement bien fonctionné avec moi !

En ce qui concerne l'enquête menée par Quentin (la brigade) et Léo (et ses enfants), elle est vraiment prenante. J'avais deviné l'un des éléments clé depuis un certain temps mais j'ai tout de même été surprise jusqu'au bout par d'autres révélations que je n'ai pas vraiment vues venir. De plus, la dynamique de narration qui alterne les chapitres Quentin et Léopoldine marche toujours très bien.

Encore une belle réussite avec Panique au festival du livre qui est l'un des tomes que j'ai préféré jusque là. Je serai, bien sûr, au RDV de la prochaine investigation de la coiffeuse. En vrai, même si il n'y a pas de meurtre, je serais ravie de quelques pages de plus aux côtés de Léopoldine et son entourage.

Kommentare


bottom of page