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Un espoir à l'autre bout du monde - Sarah Lark

Un espoir à l'autre bout du monde

Auteur : Sarah Lark

Editeur : L'ARCHIPEL (16/05/2024)

400 pages

Résumé :

Juillet 1944. Lorsque Helena apprend que la Nouvelle-Zélande est prête à accueillir des orphelins venant d’Europe, elle espère faire partie des heureux élus. Rêve de courte durée quand on l’informe qu’à 17 ans elle est trop âgée…

À la suite d’un imbroglio, Helena réussit pourtant à prendre place à bord d’un navire en partance pour le Pays du nuage blanc. Mais c’est une jeune femme dévastée qui débarque à Wellington.

Au même moment, James McKenzie s’apprête à quitter Kiward Station, la ferme dirigée un siècle plus tôt par son aïeule venue d’Angleterre. Contre la volonté de ses parents, le jeune aviateur tient à se battre sur le Vieux Continent pour ses idéaux de liberté.

C’est alors que les chemins de James et d’Helena se croisent.

Le destin leur réserverait-il un avenir commun ?


Avis :

Que ce soit avec sa Saga des Îles ou sa Saga Néo-Zélandaise, j'ai déjà passé de très bons moments de lecture aux côté de Sarah Lark. Aventure, romance, Histoire et dépaysement, ses récits ont tout pour captiver et faire naitre un tas d'émotions.

C'est donc tout naturellement que j'ai souhaité repartir en Nouvelle-Zélande avec ce tome qui clôture la trilogie (qui du coup n'en est plus une) du Nuage Blanc. Pourtant, je n'ai pas lu ladite trilogie mais cela ne m'a posé aucun problème pour suivre l'intrigue de Un espoir à l'autre bout du monde. James MacKenzie semble être un descendant des héros des premiers tomes et, si ces derniers sont brièvement évoqués, ne pas connaitre le détail de leur histoire n'est absolument pas gênant. Au contraire, cela nous donne même envie d'en apprendre plus à leur sujet et de découvrir les débuts de Kiward Station, la ferme familiale.

Ce quatrième volet semble, à première vue, beaucoup plus court que ses prédécesseurs. Il se déroule durant la seconde Guerre Mondiale et nous plonge au cœur des transferts de populations, pas forcément connus, subits par les Polonais au début de la guerre. En effet, les Russes, alors alliés à l'Allemagne, ont déporté massivement des familles dans des camps de travail en Sibérie. Lors de la rupture du pacte de non agression germano-soviétique et à la demande des Alliés, la Russie a libéré les survivants. Certains, comme Helena et sa sœur, se sont retrouvés dans des camps d'accueil en Iran puis, des centaines d'orphelins ont été envoyés en Nouvelle-Zélande. C'est un aspect de l'histoire qu'il a été très intéressant de découvrir.

Un espoir à l'autre bout du monde débute en Iran, alors qu'Helena n'est pas sélectionnée pour partir en Nouvelle-Zélande à cause de son âge. Helena est une jeune femme très attachante; marquée par les épreuves qu'elle a traversé, elle reste résolument optimiste. Elle est travailleuse, soucieuse de bien faire et porte de grandes responsabilités sur ces épaules, notamment celle de sa petite sœur, avec laquelle elle entretient une relation compliquée. Luzyna, la petite sœur d'Helena a une personnalité diamétralement opposée; là où Helena pense aux autres, Luzyna pense à elle avant tout. Elle se laisse porter par ses envies car elle sait que sa sœur saura réparer ses erreurs. En effet, leur mère a fait promettre à Helena de s'occuper de sa petite sœur et de s'assurer qu'elle aura une belle vie. Partagée entre son affection et l'obligation morale qui l'enchaine à Luzyna, Helena s'oublie à son profit. Très vite, le lecteur conçoit une certaine affection pour la jeune polonaise et condamne le comportement de Luzyna à qui tout semble dû; son jeune âge ne pouvant pas excuser son ingratitude.

Tout au long du récit, nous retrouvons des personnages très manichéens. Helena, l'héroïne pure par excellence, va traverser de terribles épreuves, enfermée dans la peur de perdre ce qu'elle a, rongée par la culpabilité. Pour autant, elle ne m'a jamais parue larmoyante ou pathétique, simplement résignée, ne sachant pas toujours voir le possibilités qui s'offrent à elle. J'ai aimé découvrir la Nouvelle-Zélande, apprendre rudiments de la culture Maorie. Tout comme Helena, je me suis laissée séduire par leur vision de la vie. J'ai également apprécié découvrir l'impact de l'homme blanc (pakeha) sur les autochtones : la peur inspirée par la légende des Maories vs leur déchéance au contact de l'alcool notamment.

En parallèle, nous découvrons James, ce jeune aviateur qui s'est engagé contre l'avis de ses parents. Ce jeune aviateur qui dégomme les avions Allemands mais n'arrive pas à lâcher de bombes sur des lieux publics. Ce jeune aviateur avec le cœur sur la main et la révolte au corps à la sensibilité désarmante.

Si la rencontre et l'issue de l'intrigue sont assez prévisibles (déjà parce qu'on en parle dès le résumé), j'ai pris plaisir à voir Helena se fourvoyer et James avoir peur de la brusquer. J'ai été divertie par l'apparition d'un personnage perturbateur, dont seule Helena se méprend sur le rôle. Helena et son peu de confiance en elle, sa crainte de ne pas être crue et toujours, sa culpabilité.

Sarah Lark manie avec talent les sentiments et sait apporter à ses histoires ce qu'il faut de réalisme. Elle intègre des personnages hauts en couleur, tous très différents (que ce soit la cousine déjanté ou la mère secrète et renfermée) qui rendent le récit animé et prenant. Un jour, je m'envolerai à nouveau pour la Nouvelle-Zélande, afin de découvrir les premiers tomes de la saga.

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