Unir et détruire - Olivia Gometz

Unir et détruire

Les Carmidor tome 2

Auteur : Olivia Gometz

Editeur : Editions Plume Blanche (01/04/2025)

401 pages

Résumé :

Des vagues de larmes et de sang ont beau avoir balayé le mariage de Giorda, elle n'en demeure pas moins prisonnière des ambitions d'un tyran.

Alors que la dangereuse foi népéiste se répand au sein du peuple et de la noblesse, au autre mal se propage au sud : la peste noire, dont les premiers contaminés surgissent lors d'une messe en l'honneur du dieu des océans.

D'autres Carmidor, exilés sur des terres étrangères, luttent pour leur survie et leur vengeance.

Hanté par ses cauchemars, le duc de Corance le redoute : bientôt les braises de la discorde enflammeront le royaume tout entier.

Avis :

Un premier tome qui se terminait sur les chapeaux de roue et nous laissait dans une situation intenable. Un second tome qui ne fait pas mieux (mais quelle fin !). Découvert, encore une fois, en même temps que mon amie Mandy, Unir et détruire (bonjour le titre déjà… comme pour le premier opus tout à fait raccord à l'histoire) se compose de très longs chapitres. À tel point qu'il est arrivé qu'une de nos journées de lecture ne comprenne qu'un seul chapitre !

En début de roman, on retrouve la carte de l'univers ainsi que les arbres généalogiques des différentes familles (mis à jour en fonction des évènements du volet précédent). Ces informations m'ont été beaucoup moins utiles que lors de ma lecture du premier tome car celle-ci est encore assez récente et pour que je reste familiarisée avec l'univers et ai moins de mal avec suivre les multiples intrigues.

J'avoue ne pas trop savoir quoi dire sur ce second opus… il s'y passe énormément de choses et pourtant j'ai eu une impression de stagnation. Je pense que cela est dû au temps relativement court qui s'écoule entre le début et la fin du tome et au fait que l'on passe d'un lieu à l'autre pour suivre les différents personnages. L'intrigue est malgré tout addictive et l'on s'attend au pire à chaque instant. Toutes les décisions prises ont d'importantes répercutions que les protagonistes ne savent pas prévoir. Chaque camp avance de son côté sans savoir ce que préparent les autres et des actes isolés viennent menacer les actions entreprises. En clair, on ne sait pas du tout comment vont tourner les choses (mal visiblement) et l'autrice a visiblement décidé de faire souffrir tout le monde !

On retrouve des personnages calculateurs (pour la plupart) et près à toutes les extrémités pour parvenir à leurs fins. On leur prête une conscience avant de comprendre qu'ils n'en ont finalement peut être pas. L'organisation patriarcale de la société est encore une fois mis en évidence et les femmes se retrouvent trop souvent victimes de leur sexe. Dans ce tome là, je pense que mon personnage préféré a été Idissa. Giorda, que j'avais beaucoup aimé dans le premier livre m'a vraiment déçue par l'extrémité de ses intentions, même si elle reste un personnage fort et adaptable et qu'elle sait se battre pour sa survie.

Religion et politique se mêlent étroitement et, à la reconquête du trône s'ajoute une guerre des croyances.  Comme partout, il y a des bons et des mauvais et les deux points de vue sont entendables. Le côté créatures marines légendaires, qui prend une dimension beaucoup plus concrète ici, m'a également plu et je suis curieuse d'en apprendre plus à leur sujet. La plume d'Olivia Gometz est prenante et donne envie de savoir quels malheurs (soyons lucides) vont toucher les personnages.

Si j'ai parfois trouvé quelques longueurs (la faute, peut-être, à la taille des chapitres), j'ai été captivée par les derniers chapitres qui donnent, indubitablement, envie de poursuivre notre retour avec les Carmidor, dispersés aux quatre coins du royaume.