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Hostiles


Hostiles

Réalisé par Scott Cooper

Acteurs principaux : Christian Bale, Rosamund Pike, Wes Studi

Année : 2018

« L’âme américaine est dure, solitaire, stoïque : c’est une tueuse. Elle n’a pas encore été délayée. »

D. H. Laurence

Le film s’ouvre sur cette citation qui introduit l’histoire à la perfection. Elle annonce la couleur : vous n’êtes pas en train de regarder un western spaghetti. Non, ce que l’on va vous montrer sera sans concession.

Puis c’est la première scène : on découvre une maison construite en bois, au milieu beau des champs vallonnés. Une sorte de Petite maison dans la prairie, baignée par un doux soleil. Cette idée est renforcée par la famille aimante qu’on découvre à l’intérieur. Famille qui sera presque intégralement décimée par une horde d’indiens Comanches aux visages ornés de sanglantes peintures de guerres. Sur grand écran, la scène est d’une dureté implacable.

Enfin, Joseph Blocker (Christian Bale apparait), l’air sombre et hostile. Ce vaillant soldat aux états de services irréprochables haie les Indiens. Sa haine est féroce, viscérale. Il les a combattus toute sa carrière et a vu ce dont ils étaient capables… Mais le voilà contraint de conduire Yellow Hawk (Wes Studi), un redoutable chef de guerre Cheyenne mourant, ainsi que sa famille, sur la terre de ses ancêtres.

Dès le début de leur périple, ils vont tomber sur Rosalee Quaid (Rosamund Pike), seule rescapée du massacre de la scène d’introduction.

C’est ainsi que débute un voyage long et dangereux. Ces compagnons de route improbables vont cheminer ensemble des Plaines du nouveau Mexique aux montagnes du Montana.

Les paysages sont à couper le souffle mais des dangers redoutables les guettent. Tout est hostile, la vigilance constante. Les combats sont durs et sans concession. Des gens meurent. C’est brutal.

La personnalité de Joseph Blocker est rugueuse, « dure, solitaire, stoïque », mais ce voyage va le changer en profondeur.

Les dialogues sont un peu verbeux, mais ils sont justes et nécessaires. Le metteur en scène joue sur les silences qui sont évocateurs.

Ce voyage, c’est aussi un voyage spirituel.

Les bons et les méchants finissent par se confondre. Ce qui les sépare se trouble peu à peu pour finir par disparaitre. Nous ne sommes pas dans un western ordinaire. Il n’y a pas les Indiens d’un côté et les Américains de l’autre. Le mythe du gentil cowboy américain en ressort durement écorné.

Ce film est une grosse claque.

(Je n’ai pas trouvé de façon plus subtile d’exprimer ce que ce film m’a fait ressentir, mais je pense qu’étant donné sa rudesse, le terme est adapté.)

En bref : un western qui bouscule les codes du genre. Une vraie claque !

« Parfois, je jalouse la finalité de la mort. L’immuabilité. Et je dois chasser ces pensées quand je me réveille. »

Rosalee Quaid

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