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Dark web - Dean Koontz


Dark web

Auteur : Dean Koontz

Éditeur : Archipoche (06/02/2019)

Résumé :

"Il faut que j'en finisse, c'est urgent !" Tels sont les derniers mots d'un homme que la vie semblait avoir comblé… mais qui y a mis fin. Brutalement. Jane Hawk, inspectrice du FBI, refuse de croire que son mari se soit donné la mort. Pour elle, il y a une autre raison. Sa conviction en sort renforcée lorsqu'elle apprend qu'une vague inexpliquée de suicides frappe le pays. Quitte à se mettre à dos sa hiérarchie - qui souhaite étouffer l'affaire -, Jane veut des réponses, quel qu'en soit le prix… Or, son enquête dérange. Ses ennemis de l'ombre détiennent un secret si terrifiant qu'ils sont prêts à tout pour l'éliminer. Mais, bien que seule contre tous, la fugitive la plus recherchée des États-Unis possède pour atouts son intelligence et sa froide détermination. La vengeance est comme l'amour : elle ne connaît aucune limite...


Elle s'était toujours crue solide comme un roc, oubliant que même les rocs se fendent parfois. Sous une pression suffisante, le granit s'effrite et se décompose.


Avis :

J’avais d’abord repéré La chambre des murmures et le résumé m’a vraiment vraiment intrigué. Voyant qu’il s’agissait d’un second tome, j’ai commencé par Dark Web, histoire de découvrir la chronologie des faits.

Nous sommes plongés directement dans une espèce de spirale infernale qui ne nous laisse aucun répit ! L’action débute plusieurs mois après la mort du mari de Jane, alors qu’elle mène une enquête officieuse, durant le congé sans solde qu’elle a posé auprès du FBI. On prend tout de suite conscience de l’ampleur du complot, de la solitude de Jane, qui se retrouve seule face à plus riche et plus puissant qu’elle, sans pour autant pouvoir mettre un nom sur ce « ils » qui cherche à tout prix à la faire taire. La jeune-femme endeuillée et en quête de vengeance a déjà effectué de nombreuses recherches et rencontré d’autres proches de « suicidés louches » comme son mari. Elle ne peut faire confiance à personne d’autre qu’elle-même (et quelques proches triés sur le volet), d'autant plus qu’elle ne souhaite pas mettre une tierce personne en danger. Jane devra mobiliser toutes ses compétences pour ne pas se faire repérer, identifier les personnes à l’origine du suicide de son mari et les neutraliser.

L’action ne manque pas, courses poursuites, infiltrations, confrontations… Jane est fine stratège et prend en compte tous les paramètres, toutes les options possibles avant d’agir. Animée par son désir de vengeance, elle n’est pas sûr d’en réchapper mais souhaite avant tout offrir un monde plus sûr aux survivants. Nous découvrons, petit à petit, ce qui l’a poussé à entreprendre cette vendetta et le moins que l’on puisse dire, c'est que nous ne sommes pas au bout de nos surprises ! Si Dean Koontz mêle un fond de science-fiction à son récit, les explications apportées semblent tellement réaliste qu’on en vient à penser que l’on pourrait, pas si tard que ça, être confronté à ce genre de dérive. Entre corruption, soif de pouvoir et ego surdimensionné, le contrôle que les puissants exercent sur les forces de police et l’opinion public est effrayant.

Par certains côtés, Dark Web ressemble à un bon gros blockbuster comme on pourrait en voir au cinéma ; l’héroïne, complètement badasse, que l’on admire, le fameux « ils » que l’on ne saurait identifier, la traque du gentil personnage auquel on s’est attaché, les criminels sans foi ni loi… Pourtant, Jane est aussi une personne sensible (ce qu’on ne retrouve pas forcément dans tous ces films où le héros sauve le monde) et très intelligente. Elle tient des raisonnements construits et intéressants, a un regard sur le monde plutôt convaincant (d’autant plus qu’elle connait certaines choses qu’ignore le commun des mortels) malgré ses préjugés sur les personnes riches qu’elle considère d’emblée comme corrompues.

Il est vrai que ce qu’elle découvre fait froid dans le dos, et au-delà de l’entendement même. Les personnages croisés au gré de son périple sont très travaillés (que ce soit le docteur, le SDF ou le savant fou) et cachent de lourds secrets. La façon dont Dean Koontz nous décrit la perte de contrôle des sujets est saisissante, la conscience d’agir contre sa volonté mais d’agir tout de même ; notamment à travers le couple d’artiste, les vigiles et le patron de Jane. J’ai également été secouée par la visite à Apasie, à travers laquelle Jane a pu mesurer toute l’horreur et le danger des « avancées » scientifiques ; le récit a ainsi pris une tournure que je n’avais pas du tout vu venir.

L’auteur nous immerge facilement dans son univers, les chapitres sont très courts, les lieux/personnages défilent et nous ne relâchons notre souffle qu’à la toute fin ; même si l’on comprend que tout n’est pas fini.

Lorsque l’homme se prend pour Dieu, voilà le résultat. C’est prenant, c’est glaçant, c’est fou et pourtant ça sonne tellement vrai. J’ai à présent hâte de découvrir La chambre des murmures, et de retrouver Jane, que cette course contre le temps aura forcément marqué.


Jane ne s'intéressait pas aux jeux de hasard. La vie se chargeait de jeter les dés pour elle en permanence, et elle s'en contentait.

La sympathie d'autrui, si sincère soit-elle, peut donner le sentiment d'être de la pitié, ce qui rend le chagrin plus pensant encore.

Tout va si vite aujourd'hui, on finit par accepter des vérités qui nous auraient rendus fous autrefois. Le monde était un simple manège, il s'est transformé en montagnes russes.

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