Just 17
Auteur : Emma Green
Editeur : EDITIONS ADDICTIVES (16/12/2019)
405 pages
Résumé :
Onze ans les séparent.
Mais la morale ne peut rien contre l’amour.
Elle est bien plus que son élève.
Il lui est formellement interdit.
Elle a tout à apprendre.
Il a tant à perdre…
Elle n’a que 17 ans.
Mais elle sait ce qu’elle veut : lui.
Avis :
Les autrices Emma Green sont tellement prolifiques que je n'arrive clairement pas à suivre toutes leurs sorties ! Cependant, j'ai un grand nombre de leurs romans dans ma bibliothèque, dont certains que je n'ai pas encore lus. Lorsque Mandy m'a proposé de lire Just 17 avec elle, je me suis rapidement rendue compte que c'était exactement le genre de lecture dont j'avais besoin.
Notre lecture a été vite bouclée, il faut dire que l'écriture est, comme d'habitude, hyper fluide et addictive et que les chapitres s'enchainent tous seuls ! A travers Just 17, les autrices évoquent principalement deux thèmes : la différence d'âge dans une relation amoureuse (poussant ici le trait avec une relation prof / élève de lycée) ainsi que les différences de classes sociales. Si le premier thème peut faire grincer des dents, voir empêcher d'apprécier sa lecture, le second est tout aussi dérangeant ! En effet, le comportement des élèves de l'école privée qu'intègre Lemon fait réellement peur. Peut même sembler caricaturé. Pourtant, Mandy qui a fréquenté ce genre de milieu (en France et non pas aux USA comme dans le roman), m'a confirmé que rien n'était exagéré.
Pour ma part, j'ai adoré ma lecture. J'avoue que j'appréhendais énormément les "éléments perturbateurs" de l'intrigue, les autrices ayant tendance à mettre de bonnes embûches sur le chemin de leurs protagonistes. J'avais surtout peur du moment où la relation Lemon/Roman serait découverte. Peur des réactions des "jaloux" de l'histoire. Finalement, elles ont été assez soft sur le coup ! Je m'attendais à bien pire que ce qui est arrivé.
J'ai particulièrement aimé les personnages. Lemon déjà, contrainte de quitter sa vie, et d'atterrir dans un autre univers. Chez cet oncle qui possède un immeuble et fréquente le gratin. J'ai apprécié sa fraicheur, le fait qu'elle reste fidèle à elle-même malgré la facilité que pourrait lui offrir l'argent. Ezra ensuite, oncle célibataire qui se retrouve brusquement flanqué d'une ado rebelle. J'ai aimé son ouverture d'esprit (selon les moments) et le fait qu'il n'ait jamais tourné le dos à sa grande sœur (maman de Lemon). Trinity et Caleb, les meilleurs amis de Louisiane; pour leur lien, ce qu'ils partagent tous les trois (avec Lemon) depuis leur enfance. Leur capacité à se faire rire. Même s'ils sont finalement peu présents (distance oblige) et que leur soutien n'est pas toujours sans faille. Bella également, la cousine un peu déjantée dont on ne sait pas toujours quoi penser. Et Roman enfin. Roman et sa tribu. Ce prof d'histoire passionné qui est le meilleur oncle/frère/fils qui soit. Cet homme qui doit lutter contre ce qu'il ressent par peur du jugement des autres et des conséquences que cela pourrait avoir. Sur Lemon. Et surtout sur sa famille.
Il y a aussi les gros lourds, les empêcheurs de tourner en rond, ceux qui mettent des bâtons dans les roues qui, parfois, se croient tout permis au delà de la moralité. Cela résume parfaitement le milieu aisé (pour ne pas dire riche) dans lequel évoluent les personnages. Sous prétexte d'avoir de l'argent, les doux chérubins pensent être au dessus de tout et de tous. Se voir ouvrir toutes les portes parce que papa est connu. On est même pas loin du pouvoir de vie ou de mort sur les autres. Bref, le milieu est violent, les fils à papa vulgaires, immatures et méchants. Et, malheureusement, peu de personnes osent se dresser contre eux.
Dans Just 17, on fait face aux préjugés. Au fait que Lemon, malgré son nom de famille côté, ne vient pas du même monde et est forcément méprisable. On côtoie l'hypocrisie en permanence. Sourire par devant, médisance par derrière. Les évènements mondains voient toujours les mêmes personnes qui se contentent de bien présenter et lier des relations. On est aussi confronté à la maladie, à l'injustice, aux frais médicaux faramineux qui empêchent d'avoir accès aux soins.
Et bien sûr, il y a cette romance. Cette question de moralité sur une relation prof/élève. C'est plus cet aspect, je pense, que la différence d'âge qui peut poser problème. Chacun se fera sa propre opinion sur le sujet. Il faut noter que Lemon est majeure et c'est, je pense, un point important. Il faut également noter que Roman, comme Lemon, tentent de lutter contre leur attraction, avant que celle-ci ne deviennent plus qu'une simple attraction. J'ai trouvé leur histoire très belle, j'ai aimé le côté chevaleresque de Roman et celui jeune-fille pas du tout en détresse de Lemon. J'ai aimé le fait qu'ils s'apportent l'un/l'autre quelque chose, qu'ils se complètent quelque part. Il s'agit d'une relation consentie, basée sur un respect mutuel.
Le récit est plein de rythme et d'humour, plus d'une fois j'ai souri devant mon livre, et les dialogues sont très entrainants (malgré quelques réflexions intimes de Lemon que j'ai trouvé too much).
La petite cerise sur le gâteau, ce sont les deux épilogues que nous offrent les autrices. Ils clôturent à merveille cette histoire qui est devenue de plus en plus addictive à mesure que les chapitres défilaient.
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