Le tour d'écrou - Henry James
- Clem

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Le tour d'écrou
Auteur : Henry James
Editeur : Editions du chat noir (09/12/2019)
182 pages

Résumé :
Existe-t-il plus grand plaisir que d'écouter des récits macabres, la veille de Noël, dans une vieille maison isolée ? Qu'il est diabolique le frisson qui glace alors les sangs…
Qu'il est divin le cri des femmes épouvantées… Ce ne sont pourtant que des histoires… Tandis que celle-ci… Elle a été vécue… Par des enfants encore, deux petits orphelins, si admirablement gracieux, si serviables et si doux…
Et leur gouvernante, une jeune fille des plus honnêtes. Ce qu'ils ont vu, ce qu'ils ont enduré et les circonstances extraordinaires des événements qui les ont… Mais non ! c'est trop horrible…
Ça dépasse tout… En pure terreur ! Car le pire, c'est de savoir que, justement, on ne saura jamais tout…
Avis :
Cela fait quelques années que Le tour d'écrou, version Chat Noir, trônait, oublié, dans ma bibliothèque. A l'époque, j'avais été séduite par les dessins de Mina M. et l'intrigue autour de ce classique du genre. C'est grâce au #pumpkinautumchallenge que je l'en sors aujourd'hui pour Automne Frissonnant, Les songes maudits de Camilla avec les thèmes Horreur, Nouvelle et Surnaturel.
Ce récit est assez saisissant, la grande qualité résidant dans la plume de l'auteur (ou du traducteur) qui réussit à conférer à son récit une ambiance particulièrement réussie alors que l'intrigue est très "simpliste". Tout commence par une rencontre entre amis qui aiment se raconter des histoires effrayantes, au coin du feu. Et l'un d'eux, Douglas, raconte cette histoire : celle de ce manoir, de cette gouvernante et des deux enfants qui lui sont confiés.
Ce qui est frustrant c'est que tout est suggéré, laissant le lecteur libre d'interpréter les évènements. Le récit est plein de sous entendus qui font monter crescendo la tension. Apparitions, évènements contraires à la morale, enfants enjôleurs… Le conte que nous livre la gouvernante, des années après, à travers la lecture d'un manuscrit qu'elle a confié à Douglas, est oppressant. On imagine, on se questionne, on appréhende. On cherche à comprendre aussi, on espère un dénouement qui comblera nos attentes mais on n'obtient d'une conclusion égale au développement : prêtant à interprétation.
Après avoir terminé Le tour d'écrou, je me suis promenée sur le net, pour trouver un sens à ma lecture. Je me suis vite rendue compte qu'il y a de nombreux échanges à ce propos, que certains ont une interprétation très poussée, d'autres moins mais que dans tous les cas le récit interpelle. En y repensant, j'ai l'impression qu'il s'y déroule bien peu de choses si ce n'est les balades, la messe ou encore les leçons. Malgré tout, on ne peut le nier : une certaine intensité se dégage des pages et, si nous n'avons aucune explication, rationnelle ou non, la nouvelle d'Henry James ne laisse pas indifférent.




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