Trahir et Survivre - Olivia Gometz

Trahir et Survivre

Les Carmidor tome 1

Auteur : Olivia Gometz

Editeur : Editions Plume Blanche (01/04/2025)

393 pages

Résumé :

Prête à tout pour protéger son île, la puissante famille Carmidor s'allie aux nobles continentaux et renverse le souverain.

La dynastie royale est massacrée. Tandis que les Virdemis s'emparent de la couronne, le clan insulaire étend son influence dans la capitale en usant de son or et de ses charmes.

Mais au nord, la dernière Arvagna jure d'anéantir les assassins de ses parents, dût-elle rejoindre les redoutables Népéis dont les prophéties annoncent l'engloutissement des terres émergées.

Les Carmidor le savent : les vagues les plus dévastatrices ne seront pas de faites d'écume et de sel.

Elles seront de terreur et de sang.

Avis :

Pourquoi ai-je choisi Les Carmidor parmi les titres Plume Blanche non encore lu de ma bibliothèque ? Je ne sais pas vraiment le dire, peut-être parce que je voyais passer de nombreux avis positif sur le roman, vantant son addictivité, mais aussi le caractère imprévisible et sans distinction de l'implacable destin qui entoure les personnages, le comparant plus d'une fois à un Game of Throne. C'est avec Mandy que j'ai découvert l'univers d'Olivia Gometz et notre avis est plutôt similaire.

Après avoir refermé ce premier tome, je suis en mesure de confirmer à quel point l'intrigue est prenante et également le sort qui s'acharne, sur certains personnages plus que sur d'autres ! L'autrice commence par ces mots « Aux lectrices et lecteurs qui choisissent systématiquement le camp du bien. Bon courage pour le trouver dans Les Carmidor ». On ne peut donc pas dire que l'on n'est pas prévenu… d'autant que le titre de ce premier opus (que je crois bien ne même pas avoir lu avant de terminer le roman, toute fixée que j'étais sur l'intitulé de la saga : Les Carmidor) est tout de même assez parlant en même temps qu'un parfait résumé de cette plongée dans l'univers d'Olivia Gometz : Trahir et survivre.

Forte de la recommandation de l'autrice, j'avoue être restée assez détachée des personnages, afin de me protéger, prête à les voir mourir d'un moment à l'autre. Il y a en tout de même certains que j'ai bien plus apprécié que d'autres et quelques uns dont la mort (ou le retour de bâton) m'aurait bien réjouie… ce sera peut être pour plus tard. Les personnages sont très nombreux et la présentation des différentes familles, sous forme d'arbre généalogique, en début de roman est très appréciable; je m'y suis référée, ainsi qu'au plan des territoires (les personnages sont souvent désignés par leur titre ou leur appartenance géographique) à de nombreuses reprise et ils m'ont permis de mieux m'y retrouver au cœur de cet imbroglio politique.

Chacun poursuit ses propres objectifs, parfois au détriment des autres. Ils se doivent d'agir comme leur titre le leur dicte et de ne pas écouter leurs sentiments; le destin de la famille ou du royaume se place au dessus des liens du cœur ou du sang. D'aucuns parleraient de lâcheté. On ne sait donc pas ce qu'on peut attendre des autres et c'est rarement quelque chose de noble ! Jusqu'à la fin j'ai été surprise par les réactions de certains personnages. Ce premier tome est très dur, particulièrement pour les femmes qui sont soumises au bon vouloir de leur père, puis de leur mari. Giorda, qui est l'un de mes personnage préférés, semble avoir une plus grande marge de manœuvre que les autres mais, nous le découvrons rapidement, ce n'est qu'une illusion. La notion de consentement ne s'applique pas à tout le monde et plusieurs scènes de violences à l'encontre de femmes sont assez pénibles à lire.

Différents camps émergent dans cette course au pouvoir, chacun tentant de faire sa place. J'ai adoré les jeux de pouvoir, j'ai détesté un personnage qui a toujours un coup d'avance sur les autres et manipule tout le monde avec brio. Sur la fin de ce tome, la position des Carmidor semble plus que fragile; entre l'impulsif Aron, l'audacieuse Giorda, le dévoué Dorio et la discrète Idissa. Sur la fin de ce tome, chacun va devoir mener sa propre bataille alors que la vérité commence à émerger sur la prise de pouvoir de l'actuel roi. Sur la fin de ce tome, on a des images plein la tête et une envie : découvrir la suite, en espérant que l'autrice ne martyrise pas trop ces personnages auxquels on commence malgré tout à s'attacher. Et avec Mandy on remet le couvert en juillet avec le second tome de la saga !